Défaillances d’entreprises : + 27% en un an à Tahiti

Ce mouvement de hausse correspond à une normalisation progressive du nombre de défaillances qui s'étaient établies en net recul lors de la crise sanitaire liée à la Covid-19, selon l’IEOM. (Visuel IEOM)
Ce mouvement de hausse correspond à une normalisation progressive du nombre de défaillances qui s'étaient établies en net recul lors de la crise sanitaire liée à la Covid-19, selon l’IEOM. (Visuel IEOM)
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Au 3e trimestre 2022, le nombre de défaillances cumulées sur un an dans l’Outre-mer augmente de 9,1 % par rapport au 3e trimestre 2021 (+35,2 % pour la France entière), selon l’Institut d’émission d’outre-mer.

Les défaillances sont recensées en termes d’unités légales – entités identifiées par le numéro T.A.H.I.T.I. en Polynésie française – et couvrent les redressements et les liquidations judiciaires. La notion de “défaillance” se distingue de celle de « cessation d’activité » qui correspond à l’arrêt total de l’activité d’une entreprise, indique l’IEOM qui précise qu’une défaillance ne donne pas nécessairement lieu à une cessation d’activité.

À l’exception de la Nouvelle-Calédonie, où elles reculent de 21,4 %, les défaillances augmentent fortement partout ailleurs, “mais dans de faibles volumes”, selon l’Institut, dans l’agriculture, sylviculture et pêche (+71,4 %) et les activités immobilières (+52,6 %) et de façon significative dans l’hébergement-restauration (+47,4 %) et l’industrie (+30,2 %).

La Polynésie française, en cumul sur 12 mois, a enregistré au troisième trimestre une hausse de 27% des défaillances (180 contre 141), mais seulement +2,9% en données trimestrielles. Avec 423 entreprises défaillantes au cours des douze derniers mois (soit 27 % du total), la construction est le secteur ultramarin qui paie le plus lourd tribut.

“Ceci confirme les résultats de notre étude sur la situation financière des entreprises ultramarines parue en mars dernier qui identifiait le secteur de la construction comme étant celui où la proportion d’entreprises vulnérables était la plus forte après un an de crise sanitaire”, précise l’IEOM, qui explique que ce mouvement de hausse correspond à une normalisation progressive du nombre de défaillances. “Elles s’étaient établies en net recul lors de la crise sanitaire liée à la Covid-19, à la suite de la modification temporaire des dates de caractérisation et de déclaration de l’état de cessation de paiements dans les Antilles-Guyane et le bassin Océan indien, et des mesures de soutien en trésorerie permettant d’éviter l’état de cessation des paiements.”

Le nombre de défaillances cumulé sur un an demeure à un niveau inférieur par rapport aux années antérieures à la pandémie de Covid-19. Avec 390 défaillances enregistrées dans l’ensemble des Outre-mer, le 3e trimestre 2022 s’inscrit en retrait de 8 % par rapport au 3e trimestre 2019 (426).

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