Motu Uta : les transporteurs de coprah toujours en grève

Les grévistes, représentés par la CSTP/FO, dénoncent la remise en cause de leur ancienneté, que le repreneur de RTE Transport refuse de prendre en considération.
Les grévistes, représentés par la CSTP/FO, dénoncent la remise en cause de leur ancienneté, que le repreneur de RTE Transport refuse de prendre en considération. (Photo : Damien Grivois)
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Les salariés de la société TRE Transport ont entamé, depuis ce jeudi 22 décembre, un mouvement de grève afin de protester contre leurs conditions de reprise suite au rachat de l’entreprise. Un piquet de grève a été mis en place à l’une des entrées de l’Huilerie de Tahiti, à Motu Uta.

Les 18 salariés de TRE transport travaillent exclusivement à l’acheminement de la pulpe de coco débarquée depuis les navires venus des îles, pour alimenter les machines de l’Huilerie, laquelle se retrouve donc depuis jeudi privée de matière première.

Les grévistes, représentés par la CSTP/FO, dénoncent une remise en cause de leur acquis sociaux, en particulier leur ancienneté que le repreneur de RTE Transport refuse de prendre en considération, comme l’y obligent pourtant les textes en cas de reprise d’une société. Certains salariés ont plus de 20 ans d’ancienneté.

Mais aussi une révision à la baisse du tarif horaire, à hauteur de 900 F selon les grévistes alors que le salaire minimum horaire s’établit depuis le 1er octobre dernier à 964,34 F. Sur place, les grévistes se déclarent déterminés à poursuivre leur mouvement tant qu’ils n’auront pas obtenu gain de cause.

“Nous ne travaillons pas à temps plein, uniquement lorsqu’il y a des navires à décharger” explique un salarié qui évoque des salaires mensuels de l’ordre de 80 000 F, “alors que le coût de la vie s’envole”.

Il n’a pas été possible d’entrer en contact avec les responsables de RTE Transport ni ceux de l’Huilerie de Tahiti, société qui sous-traite de longue date une activité essentielle pourtant directement liée à son fonctionnement quotidien.