Edito – La route tue en Polynésie Française

(Photo : Archives LDT)
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Les autorités (Territoire et Etat) ne savent plus comment endiguer ce fléau malgré les multiples tentatives à s’évertuer à résoudre ce problème ; d’abord par la prévention, puis par la répression. Le traitement ne prend pas et la question demeure posée. Que faire ?

Ni les gendarmes, ni les policiers, malgré, leur bonne volonté à essayer de comprendre le phénomène ne peuvent régler à eux seuls cette épineuse question.

Ce bilan lourd, qui endeuille des familles (et provoque directement un problème économique), entache la sécurité pèse sur l’image de notre territoire qui est une destination touristique. A ce titre, nous devons aussi assurer la sécurité de nos visiteurs. Le bilan est lourd 33 morts, alors que l’année n’est pas encore écoulée ! Dès lors, nous sommes en droit d’attirer l’attention de nos responsables sur ce qu’il convient de faire.

Nous sommes las de compter nos morts, sans pouvoir agir !

La prévention ne marche pas, la répression non plus ! Faut-il élargir le groupe de réflexion, en plus des agents de terrain, vers des psychologues, psychiatres, urbanistes et sociologues ? Sans doute. Nous avons un problème de mobilité urbaine (manque de transport, manque d’infrastructures). Le problème des routes en Polynésie n’est que rarement évoqué. Pourtant il est réel et il est lié à ce drame que nous subissons tous.

Le politique est timide sur le traitement de la mobilité. Le budget qui vient d’être voté ne prend pas en compte la route du Sud par manque de courage politique, ni les moyens de transports publiques pour permettre à la population de circuler en sécurité.

Les maires sont les grands absents de ce débat. Pourtant, ils doivent être force de proposition pour endiguer ce fléau.

Karim AHED