
L’intersyndicale des praticiens hospitaliers (Te aho api/Otahi, SPCHDT/STPFO, Iho taata tumu/O oe to oe rima, SPHPF, SPEPPF, SEMAR), dans une lettre ouverte diffusée hier, alerte les autorités concernant les conditions de travail au CHT de Taaone.
“Notre système de santé est au bord de la rupture !”, interpelle l’organisme s’alarmant de la situation. “Nous serons bientôt forcés de limiter nos activités pour répondre à la volonté politique de faire des économies.“
“Les personnels hospitaliers demandent des moyens humains et matériels et du temps pour les patients de la Polynésie française”, poursuit la lettre ouverte empreinte de gravité alors que le budget de l’établissement de santé n’a toujours pas été voté, à deux jours de la nouvelle année.
“Les agents sont dévoués et continuent à lutter pour maintenir une qualité d’accueil et de soins. Notre priorité est de préserver un accès à tous les soins et les traitements que l’on peut attendre d’un hôpital public de premier et dernier recours !“, poursuit la lettre avant de durcir encore le ton. “Nous sommes au pied du mur ! Nous sommes inquiets pour la santé de la population polynésienne. Le CHPF ne peut plus répondre aux besoins avec le budget actuel.”
“Fermeture de lits… Interruption de certaines activités… Fuite et pénurie des personnels hospitaliers à tous les niveaux… » Économiser sur la santé, c’est dégrader les conditions d’accueil du patient polynésien.”
Le courrier conclut en quelques lignes. “La logique financière ne peut pas diriger les choix en sante ! Tout patient doit accéder à des soins et traitements de qualité. Demain, ce ne sera plus possible ! Les malades ne seront plus soignes dignement ! Le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour le bien de la santé des polynésiens et des personnels hospitaliers.”
La conclusion est pour le moins évocatrice de mouvements sociaux si rien ne bouge. “C’est ensemble qu’on va y arriver ! Sinon…”