Un taser déficient et quatre balles ont conduit au drame de Taravao

"Les gendarmes n’ont pas pu faire autrement", avait expliqué le procureur Leroy au lendemain du drame. (Photo : LDT)
"Les gendarmes n’ont pas pu faire autrement", avait expliqué le procureur Leroy au lendemain du drame. (Photo : LDT)
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Ce jeudi 5 janvier, dans une rapide conférence de presse, le procureur de la République, Hervé Leroy, est revenu sur les conditions qui ont poussé deux gendarmes à ouvrir le feu contre un homme mercredi 4 janvier à Taravao et à la tuer par balles.

Si deux enquêtes sont en cours (tentative d’homicide volontaire contre l’homme abattu et violence volontaire avec arme contre les deux gendarmes), le procureur Leroy a retracé les faits. « Une dame a été victime de vol et a appelé les gendarmes » a-t-il rappelé. « Dans une servitude, le chef de patrouille a couru dernière le suspect. Ce dernier lui a alors fait front. »

C’est à partir de ce moment que les choses se sont enchaînées dans une spirale violente qui allait entraîner la mort du suspect. « Le chef de patrouille a crié ‘Gendarmerie, arrêtez-vous’, deux fois », explique le procureur. Le suspect a alors lancé une pierre en direction du gendarme. Ce dernier pour riposter a sorti son pistolet à impulsion électrique (taser), mais, pour une raison qu’il reste à déterminer, cette arme d’immobilisation n’a pas fonctionné.

« Le fuyard (dont on apprenait ce matin qu’il avait des troubles psychiatriques, ndr.) a sorti un coupe-coupe et a attaqué le gendarme », poursuit le procureur. Le deuxième gendarme, venu en renfort, a alors sorti son arme et tiré par deux fois, sans résultat. Menacé par le coupe-coupe, et presque au corps-à-corps, le chef de patrouille a alors sorti son arme, tiré quatre fois, tuant sur le coup le suspect. « Les gendarmes n’ont pas pu faire autrement », a expliqué le procureur Leroy. « Ils sont très affectés par ce qu’il s’est passé. »

Une autopsie devait être réalisée ce jeudi pour aider l’enquête à avancer. La victime avait 30 ans, de lourds antécédents psychiatriques et un long casier judiciaire pour violences volontaires et usage de stupéfiants.

Dans l’après-midi, la famille de la victime annonçait sur TNTV sa volonté de porter plainte contre les gendarmes.