Intempéries : la Protection civile redoute les “comportements inappropriés” 

Le directeur de la Protection civile, Mickaël Lecoq, sait que les imprudences sont souvent à l'origine des accidents. Il répète que "le premier acteur de la protection, c'est le citoyen".
Le directeur de la Protection civile, Mickaël Lecoq, sait que les imprudences sont souvent à l'origine des accidents. Il répète que "le premier acteur de la protection, c'est le citoyen". (Photo : Damien Grivois)
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“Notre objectif est toujours de prévenir, pas de guérir. Ce que l’on redoute le plus, ce sont les comportements inappropriés”. Mickaël Lecoq est, depuis mi-2020, le directeur de la Protection civile en Polynésie française, sous l’autorité directe du haut-commissaire de la République.

Le mot qui revient le plus souvent dans ses propos est “populations”, avec le souci permanent d’assurer leur protection face à tous les aléas, notamment météorologiques mais pas seulement.

Il peut au besoin activer et coordonner les quelque 650 sapeurs-pompiers du Fenua, les forces de sécurité comme la gendarmerie ou la police, les associations agrées de protection civile, ou encore des moyens militaires.

“Le premier acteur de la protection, c’est le citoyen” se plait à insister Mickaël Lecoq qui souligne l’importance du partenariat “essentiel” avec les services de Météo-France.

L’homme s’est familiarisé avec l’histoire cyclonique de la Polynésie française et certains de ses pires drames, pour mieux comprendre et appréhender les menaces en milieu tropical, les crues soudaines de rivières, les glissements de terrain, les courants marins, les épisodes de forte houle, etc.

“Il faut savoir rester humble face aux éléments naturels” estime le directeur de la Protection civile. “Nous sommes parfois confrontés à des accidents parce que la personne a absolument voulu faire une photo. Ou alors n’a pas renoncé à une chose programmée malgré l’évolution défavorable du temps.”

Sa maxime est “le doute doit bénéficier à la sécurité”. Mickaël Lecoq sait que les deux scénarios naturels les plus graves restent les cyclones et les tsunamis.

Il souligne l’importance et l’efficacité des exercices cycloniques réalisés chaque année par l’ensemble des acteurs de l’Etat en collaboration avec le Pays et les communes, et assure que la Protection civile travaille actuellement beaucoup sur le risque tsunami.