Sous surveillance électronique, il frappe à nouveau sa femme enceinte de 6 mois

La cargaison a passé les contrôles américains et locaux sans encombre, cachés dans des coussins de voyage.
La cargaison a passé les contrôles américains et locaux sans encombre, cachés dans des coussins de voyage. (Photo : archives LDT)
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Taina T. comparaissait une nouvelle fois hier devant le tribunal de Papeete pour des faits de violences sur sa concubine enceinte de 6 mois. Taina est depuis 2004, condamné de manière régulière pour des faits similaires. Sa dernière condamnation pour violences conjugales date du 22 septembre 2022 pour laquelle il est aujourd’hui placé sous bracelet électronique, avec sursis probatoire.

Cette fois Taina a tenté tant bien que mal de justifier, auprès de la cour, son impulsivité, en indiquant que c’était sa compagne qui « se jouait de lui et le poussait à bout pour qu’il craque ». 

Le 13 janvier dernier, c’est ce qu’il estime avoir vécu. Ce jour-là alors qu’il revient du supermarché avec sa femme et son enfant d’un an, il remarque en refermant le véhicule qu’une rayure importante défigure le toit de la voiture qu’il vient de faire repeindre entièrement. 

Taina demande des explications à sa compagne qui lui répond que ce n’est pas elle. S’ensuit, selon le prévenu, une dispute au cours de laquelle il demande à sa femme de partir pour que la situation ne dégénère pas. 

« Je suis suivi par un psychologue, un psychiatre et je participe à des groupes de paroles. On sait, elle et moi, que lorsque l’on s’envoie des mots, il faut que l’un des deux s’en aille pour qu’il n’y ait pas de violences. Elle n’a pas voulu partir et moi je ne pouvais pas le faire parce qu’avec mon bracelet, je ne pouvais pas partir », a-t-il expliqué pour justifier les coups qui ont suivi. 

En effet la dispute dégénère alors. Tandis que la jeune femme part jusqu’à leur chambre à coucher, elle est rattrapée par Taina qui l’attrape par les pieds alors qu’elle s’est allongée sur leur lit. Elle tombe du lit et reçoit des coups de pieds et de poings dans les jambes. 

Elle tente alors de récupérer son bébé et les clés de la voiture pour filer, mais Taina refuse de les lui donner. Elle part finalement à pied dans la servitude avec son petit sous le bras, et est ramassée par une voiture qui la conduit à la gendarmerie. Selon les premières constatations médicales celle-ci souffre d’ecchymoses et d’œdème au niveau de la jambe droite. 

À la vue du casier judiciaire de Taina, le tribunal l’a condamné à 1 an d’emprisonnement ferme, à l’interdiction d’approcher sa concubine et à 100 000 francs d’amende au titre du préjudice moral.