Justice : victoire totale pour les grévistes de TRE Transports

La CSTP/FO et les grévistes de RTE Transports ont obtenu gain de cause auprès du tribunal du travail. Les salariés doivent être repris avec leur salaire et ancienneté.
La CSTP/FO et les grévistes de RTE Transports ont obtenu gain de cause auprès du tribunal du travail. Les salariés doivent être repris avec leur salaire et ancienneté. (Photo : archives LDT)
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“Maintenant le jugement est clair et c’est extrêmement important” se félicite Patrick Galenon, le secrétaire général de la CSTP/FO, “le tribunal du travail a reçu tous nos arguments, et reconnu que la CSTP/FO pouvait intervenir en aide aux salariés, c’est une décision qui fera jurisprudence”.

La justice a en effet donné raison, ce mardi 17 janvier en matinée, aux employés grévistes de la société TRE transports. Le rôle de ces agents était de transporter le coprah venu des îles, entre le bateau à quai à Papeete et les machines de l’Huilerie de Tahiti.

Ils avaient entamé, le jeudi 22 décembre, un mouvement de grève afin de protester contre leurs conditions de reprise suite au rachat de l’entreprise. Le patron refusait de reprendre les anciens contrats, avec l’ancienneté associée.

Selon le syndicat, les 16 contrats de travail ont finalement été reconduits, avec la même rémunération et l’ancienneté acquise. L’employeur Tamarino devra payer les salaires et les charges sociales depuis le mois de novembre 2022.

“Notre avocat Robin Quinquis a plaidé et obtenu le transfert de plein gré des salariés. Il s’agissait d’un contrat de prestation auprès d’un client unique. Mais la juridiction ne s’est pas prononcée sur la légalité du mouvement de grève” explique Patrick Galenon. “Nous sommes soulagés, on n’est jamais certains d’une décision de justice. Les salariés étaient en souffrance, ils ont passé les fêtes de fin d’année sur leur piquet de grève.”

Il précise que le tribunal, qui a considéré que l’Huilerie de Tahiti avait aussi une part de responsabilité, a invité les deux parties à respecter sa décision et à reprendre le travail dans les meilleures conditions et les meilleurs délais. Sa décision est immédiatement exécutoire.

“Tamarino a confondu vitesse et précipitation, il devait reprendre les salariés, la justice l’a reconnu. Il peut faire appel mais ça ne fera que confirmer la décision” conclut Patrick Galenon.

Au passage, le leader syndical s’interroge sur l’affectation d’une aide du Pays : “il y a eu voici quelques mois une hausse du prix du coprah de 5 F, dont une part était destinée à couvrir le coût du transport entre les quais à Papeete et l’usine, puisque le transport entre les îles et Tahiti est déjà subventionné. On ne sait pas où est passée cette aide…”