
Le vieil adage ne dit-il pas “lorsque le taureau tombe les couteaux foisonnent” ?
Nous pouvons vérifier cet adage à chaque fois qu’un homme politique, un artiste, une personnalité connue est en difficulté. Les langues se délient, les gens se déchaînent et la presse fait ses choux gras de l’événement.
Nous sommes toujours frappés par cette phrase : dans pareil cas, “tout le monde savait” !
Ce fut le cas jadis de Dominique Strauss-Kahn, aujourd’hui c’est le cas du président de la fédération française de football.
Avant la coupe du monde, personne ou presque n’a évoqué les frasques de cet homme. Pourtant, certaines sont connues, apparemment, du petit monde parisien. L’homme était intouchable !
Il a fallu son dérapage verbal sur Zinédine Zidane pour que cette protection soit révoquée et que le déballage sur son comportement inadéquat, selon les dires de certains, soit mis sur la place publique.
Comment passe-t-on, en peu de temps, du statut d’inattaquable à celui de vulnérable ?
Noël le Graët en fait les frais aujourd’hui et c’est heureux que ça soit ainsi. Dénoncer le harcèlement et les abus est une démarche souhaitable. Mais il aurait été préférable de l’initier lorsque le patron de la “fédé” régnait en maître.
Sa chute a permis à tant de “courageux” de sortir les couteaux bien aiguisés, pour que chacun puisse prélever un morceau de vérité et l’exhiber à l’opinion.
Karim Ahed