Basket-ball – 3 vs 3 : l’avenir du basket polynésien ?

Plus rapide, plus physique, le basket ball à 3 vs 3 devrait vite prendre de l'ampleur au Fenua. (Photo : Wendy Cowan)
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Moins connu du grand public, le basket-ball à 3 vs 3 a pourtant ses adeptes. Longtemps pratiqué en “Underground”, où chacun usait de ses propres règles, le 3 vs 3 se professionnalise depuis quelques années. En 2017, il devient même une discipline olympique, et depuis 2019, il s’invite aux Jeux du Pacifique Sud. 

Une nouvelle opportunité de médailles pour la fédération tahitienne de basketball (FTBB), qui compte bien se donner les moyens : “Jusqu’à aujourd’hui, ce qu’on faisait, c’était du basket de rue. Chacun faisait un peu comme il voulait au niveau des règles” s’amuse Faana Taputu, président de la FTBB. “C’est pourquoi nous avons fait venir Richard Billant, entraîneur national en 3 vs 3 à la Fédération française de basket-ball. Il va nous aider à nous organiser, former les coachs, les arbitres, et donner des conseils aux athlètes de la sélection.” annonce-t-il confiant. 

De son coté, Richard Billant témoigne : “Je suis là depuis quelques jours maintenant, et j’ai déjà vu de belles choses. Il y a des jeunes prometteurs qui, avec une bonne préparation, peuvent prétendre à des objectifs assez hauts. Toutefois, il ne faut pas s’emballer. Si on veut construire quelque chose de solide, il faut d’abord s’occuper des fondations. C’est tout une préparation.” 

Richard Billant, sélectionneur national 3 vs 3 à la Fédération Française de Basket Ball. (Photo: Wendy Cowan)

En effet, le basket à 3 vs 3 est une discipline à part entière : un système de jeu différent du 5 vs 5, se joue sur demi-terrain, pas de coach, un seul remplaçant, dix minutes de match etc… ça va vite, très vite. 

Et puis grande nouveauté dans le domaine du sport collectif : “En basket-ball 3 vs 3, le classement ne se fait pas par équipe, mais par joueur !” tente de nous expliquer Richard Billant.  “C’est un sport collectif, toujours, mais où le classement d’une nation se détermine par celui de ses vingt cinq meilleurs joueurs inscrits à la Fédération Internationale de basket-ball (FIBA). Un classement individuel qui s’alimente au gré des matchs, et des différentes équipes avec lesquelles les joueurs participent, sur une application en ligne où l’on peut s’inscrire en deux minutes !

Un concept innovant et dans l’ère du temps, qui vise à attirer les jeunes du monde entier et qui invite à la table des grandes nations les plus petits pays insulaires. Un tournant dans l’histoire du basket-ball mondial que Georgy Adams ne veut surtout pas rater : “Nous avons la chance d’entretenir des relations privilégiées avec la Fédération française de basket-ball. Aujourd’hui monsieur Richard Billant nous fait profiter de son expérience en tant que sélectionneur à l’échelle nationale, et il faut qu’on en profite. Avec Faana, on s’est fixé des objectifs et nos attentes sont grandes dans le 3 vs 3 !

La sélection tahitienne s’envolera en mars pour Singapour afin de se qualifier pour la Asia Cup, une bonne préparation en vue des Jeux du Pacifique sud en fin d’année aux îles Salomon.