TOURISME – Voyages de noces à Tahiti : ça repart !

A Austral Lagons, Tahiti est toujours prioritaire.
A Austral Lagons, Tahiti est toujours prioritaire. (Photo : Ph.Binet)
Temps de lecture : 2 min.

Le salon du mariage qui s’est tenu à Paris ce dernier week-end de janvier a connu l’affluence des grands jours. Une affluence attendue après la période Covid et dont pourrait bénéficier la Polynésie française en 2023, en plus de l’élan enregistré dès l’an dernier. Les voyages de noces à Tahiti sont de nouveau sollicités.

Ils n’étaient que deux exposants couleur fenua à ce salon qui en accueillait plus de trois cents. Tous deux avaient le sourire et quand même une petite crispation.

Dominique Kremer et Morgane, bientôt à Tahiti pour prospection et la certification Tiare Tahiti. (Photo : Philippe Binet)

Austral Lagons et Faré Voyages, deux spécialistes de notre destination, sont prêts à relancer les voyages de noces d’autant que les mariages, ayant marqué le pas depuis 2020, sont repartis à la hausse. De fait, cette demande pour Tahiti s’ajoute non seulement aux reports des contrats de la période Covid mais aussi à l’engouement soudain pour des séjours dans nos îles à la beauté et à l’accueil préservés.

“Pour 2023, nous notons une tendance à moins voyager – inflation oblige – mais à partir plus loin et avec un budget de bon niveau. Les pensions ont le vent en poupe car le client recherche l’authenticité qui fait leur succès” explique Dominique Kremer, de Faré Voyages.

Exigence d’authenticité

Même analyse pour Reza Benyahia, commercial d’Austral Lagons : “Les voyages de noces repartent et s’ajoutent aux nombreux reports 2020-2021 et à une demande nouvelle pour 2023. Le résultat est que nous conseillons expressément à nos clients de préparer très en avance leur projet de voyage. A six mois de délai, c’est devenu trop tard ! Nous leur parlons déjà de 2024. Nous faisons aussi une sélection rigoureuse des hôtels et des pensions. Celles-ci étant toujours très demandées par les jeunes mariés qui souhaitent une immersion dans la vie polynésienne. D’où notre exigence d’authenticité dans notre prospection.”

Dominique Kremer parle lui aussi de 2024 comme date cible pour les dossiers. “Nous constatons ainsi que les clients acceptent que le voyage de noces ne soit pas forcément effectué dans l’année même du mariage ; y compris pour nos autres destinations comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. Cependant, il y a ce lancinant problème de places d’hébergement insuffisantes, voire des sièges avion sur Tahiti”.

Même constat pour Austral Lagons qui “regrette les fermetures d’hôtels de très bon niveau, non compensées par de nouvelles ouvertures d’une autre catégorie. Le manque de chambres et de rotations d’avion sont chroniques à Tahiti”.

Il admet que si, d’un côté, on veut préserver la destination polynésienne plutôt en qualité qu’en quantité (voir l’interdiction récente des paquebots de croisières géants), il convient, de l’autre, de pouvoir répondre à une demande à fort budget.

Si ce n’est pas encore la quadrature du cercle, c’est pour le fenua un défi d’aménagement de l’offre globale au moment où la demande est exceptionnellement renforcée. Quelques jours de vrai bonheur au fenua, cela ne représente-t-il pas le plus beau des voyages de noces ?

De notre correspondant à Paris, Philippe Binet.