Territoriales – Le congrès du Here Ai’a ne mobilise pas, Taputu cherche des alliés

Gustave Taputu, chef de file du parti politique Here Ai’a, veut nouer des alliances, "mais pas avec n'importe qui"...
Gustave Taputu, chef de file du parti politique Here Ai’a, veut nouer des alliances, "mais pas avec n'importe qui"... (Photo : John Hiongue)
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Le Here Ai’a Te Nunaa Ia Ora n’est pas mort. Malgré une traversée du désert pendant 15 ans, les membres du bureau ont décidé d’organiser un congrès qui a eu lieu samedi 4 février dans la salle omnisports Maco Nena à Tipaerui, et qui n’a pas mobilisé les foules.

L’objectif est la participation aux élections territoriales des dimanches 16 et 30 avril prochains (en cas de second tour). La dernière participation à ce genre de scrutin remonte à 2008 pour le Here Ai’a. Pour le parti rose, couleur de l’Amour et de la Saint-Valentin, il était temps de rassembler ses troupes et de compter ses soutiens. Ainsi, le congrès prévu pour 1 200 participants a vu le chiffre de participation fondre comme neige au soleil, pour finalement tourner autour de 200 à 300 militants présents, venus de toutes les zones de Tahiti.

“Obligés de nouer des alliances”

“C’est notre congrès de l’après Covid-19 et cela nous permet juste de voir la situation auprès de nos membres et sympathisants. On ne fait pas de bilan car ce n’est pas le moment mais à travers cette réunion, on a programmé ce qui nous attend dans les prochains jours” résume le président du parti, Gustave Taputu. “On pense qu’on sera obligés de nouer des alliances avec d’autres partis mais avec qui ? Et on ne veut pas faire n’importe quoi ni avec n’importe qui.”

En coulisses, des discussions sont en cours avec le parti Heiura les Verts. Même si, de son côté, Jacky Bryant a déjà lancé un appel à candidatures pour trouver des candidats et candidates en vue de ces élections territoriales à travers la page Facebook du parti.

Le Here Ai’a revendique 2 000 adhérents et ce congrès a permis à tout un chacun de poser des questions relatives à l’actualité et à l’avenir du parti. Pour les membres du bureau, il s’agit d’être à l’écoute des militants, d’autant que les doléances sont nombreuses.

Le parti rose se tourne beaucoup vers le développement des activités du secteur primaire mais aussi vers les préoccupations des Polynésiens relatives aux problèmes fonciers, sans oublier le tourisme dans le but de relancer l’économie. Il a prévu d’autres réunions de travail dans les semaines à venir et des tournées dans les îles afin de rencontrer les électeurs et les militants des archipels.

“On n’est pas déçus par le nombre de participants même si on en espérait davantage. Il faut savoir qu’il y a des gens qui ne peuvent pas venir pour diverses raisons, ils sont occupés ailleurs” ajoute Olivier Tahua, deuxième vice-président du parti.
La liste des 57 candidats pour le Here Ai’a n’est pas arrêtée car des tractations sont toujours en cours en vue réaliser une alliance. Pour animer ce congrès, le Here Ai’a a fait appel à un orchestre pour mettre de l’ambiance musicale durant les temps morts.

De notre correspondant, John Hiongue.

Un orchestre était chargé d’assurer l’ambiance musicale. (Photo : John Hiongue)