Le “banquier licencié” déterminé à réintégrer la Banque de Tahiti

Temps de lecture : 2 min.

DROIT DE REPONSE
“Après avoir pris connaissance du surprenant article intitulé “le banquier licencié ne réintègrera pas la banque de TAHITI”, J’entends exercer mon droit de réponse conformément à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881.

En effet, il est prétendu que Je “ne [réintègrerai] pas la Banque de TAHITI” laissant à croire à vos lecteurs que j’aurais épuisé tous mes recours ce qui est parfaitement inexact.

La Cour administrative d’appel de PARIS sera bien sûr saisie et une action est également actuellement en cours devant le tribunal du travail.

J’en suis tout aussi certain que déterminé, je réintègrerai bien la Banque de TAHITI lorsque justice sera définitivement faite et que la discrimination syndicale dont j’ai fait l’objet sera effectivement jugée.

Car l’article omet de mentionner que je tente de démontrer depuis l’origine que mon licenciement est fondé sur de fallacieux prétextes alors même que j’avais déposé une plainte pénale 1 mois avant contre la direction de la Banque de TAHITI pour discrimination syndicale et qu’une enquête est actuellement en cours à ce titre, après qu’il eut été apportée la démonstration que l’on avait tenté de convaincre le secrétaire général de mon syndicat de me dénommer de mon mandat syndical au cours d’un déjeuner bien arrosé” qui avait été organisé et payé par la Direction de la Banque en pleine campagne des élections professionnelles.

Il omet également de préciser les multiples demandes de protection que j’ai faites auprès de la Banque de TAHITI et auprès de l’inspection du Travail mais qui sont restées sans aucune suite concrète.

Pourtant, il s’agit là de l’essentiel des motivations présentes dans la décision commentée par l’article.

C’est bien dommage car vos lecteurs se doivent de savoir qu’être un délégué syndical engagé et lanceur d’alerte à la Banque de TAHITI peut s’avérer extrêmement risqué !

Plus encore, tout en insistant sur le fait que j’aurais été licencié pour faute grave, l’article n’informe pas ses lecteurs sur le fait que je n’ai jamais eu le moindre avertissement, ni blâme, ni sanction préalable à ce licenciement aussi brutal qu’inattendu.

Ce qui est pour le moins questionnant.

Il ne renseigne pas non plus vos lecteurs sur le fait que je suis aujourd’hui licencié pour un prétendu retard de mon équipe qui aurait généré 84 millions de dotations aux provisions entrainant un soi-disant risque majeur pour l’établissement alors même que la Banque de TAHITI a enregistré, de par son activité de crédit sur les 4 dernières années précédentes, un niveau de provisions bien plus élevé pouvant varier entre 300 millions XPF et 800 millions XPF sans qu’aucune mesure coercitive de l’employeur ne soit prise auprès des responsables de services concernés.

Les faits sont cependant têtus : la Banque de Tahiti a  en réalité clôturé ses comptes au 31 décembre 2021, quelques jours après mon licenciement, avec des bénéfices records de plus d’un milliard de francs pacifiques dans une période marquée par une crise sanitaire  avec un niveau de provisions  le plus bas depuis quatre ans.

A la lumière de ces quelques explications, il se comprend que les accusations portées à mon encontre sont sans fondement et soyez certain que je réussirai à le démontrer.”