La nétiquette, ou comment être poli sur Internet…

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Nous avons tous été formé à la politesse. Dire merci, ne pas parler fort, ne pas couper la parole à son interlocuteur, etc. Les règles de politesse sont là pour faciliter la vie en société. Elles affichent notre éducation mais également le respect que nous portons à la personne avec qui l’on parle.

Et pourtant, lorsqu’on lit les commentaires sur Facebook ou Youtube, toute cette belle éducation semble avoir fondu comme neige au soleil.

Il existe cependant quelques principes de base pour améliorer notre courtoisie sur le net. On appelle “étiquette” un ensemble de règles pour exprimer le respect dû à autrui. On utilise également les termes “bonnes manières” ou “bienséance”. Et “Internet” + “étiquette”, ça donne le mot-valise “nétiquette” !

La nétiquette est en quelque sorte un guide de bonnes pratiques à l’usage des courriers électroniques et des forums, un cadrage déontologique qui a pour objectif de décrire les comportements de politesse et de savoir-vivre à respecter sur le net. Il s’apparente ainsi à une charte de bons usages d’internet.

Mettons de côté tout ce qui est réseaux sociaux afin de ne pas réveiller les trolls. Qu’est-ce qu’un troll ? Une personne qui se plaît à poster des messages négatifs afin d’attirer l’attention ou tout simplement pour le “plaisir” de voir des gens se disputer. Un bel exemple de troll avant l’heure : le sombre personnage de Detritus dans l’album “La Zizanie” d’Astérix.

Pour vos courriels, nous vous proposons quatre règles toutes simples pour être plus agréables avec vos correspondants numériques.

1. On n’écrit pas en MAJUSCULE

La première règle, la plus évidente, c’est de ne pas faire de phrases toutes en majuscules. La raison est très simple, la personne qui vous lira aura l’impression QUE VOUS ÊTES EN TRAIN DE CRIER PARCE QUE VOUS ÊTES  FACHÉ PAR SON COMPORTEMENT. Alors que la plupart du temps, c’est un simple oubli de la touche “Caps Lock”, ou parce qu’on trouve que c’est plus lisible.

2. Des pièces jointes légères

La deuxième règle concerne le poids des pièces jointes. Encore plus en Polynésie où le réseau est parfois saturé, télécharger un document de 15 Mo pour s’apercevoir qu’il s’agit d’une photo de Pitou, le nouveau chien de tonton Auguste, cela peut facilement exaspérer. Même si l’opération n’est pas triviale, apprendre à redimensionner et compresser vos images fera de vous un interlocuteur apprécié sur le net.

3. On ne répond que lorsqu’on s’adresse à nous

Lorsqu’on envoie un courriel, nous disposons de trois champs pour indiquer les destinataires. Le champ « À » (« To » en anglais) est le plus évident et représente le ou les destinataires réels du courriel.

Le champ “CC” (également “CC” en anglais), signifiant “copie carbone”, comme les souches de factures, indique les personnes recevant le courriel à titre d’information. À moins qu’il s’agîsse d’une information importante, il n’est pas attendu d’un destinataire “CC” qu’il réponde.

Enfin, le champ “CCI”, pour “copie carbone invisible” (soit “BCC” pour “Blind Copy Carbon” en anglais) est pour mettre secrètement une personne en destinataire du courriel. Si vous êtes en “cci” d’un courriel, ne répondez surtout pas, ou alors uniquement au destinataire, au risque de le trahir auprès des autres destinataires !

4. On termine par une signature

Ajouter une signature dans un courriel peut sembler bizarre car notre nom et notre adresse de courriel sont indiqués au début du message. Mais cette signature n’est pas là pour vous identifier, mais pour confirmer que vous avez bien fini votre message.

Alors la prochaine fois qu’une personne aura oublié ces règles de courtoisie, plutôt que de passer pour le ou la rabat-joie de service, vous pourrez discrètement lui envoyer le lien vers cette page. 

Pita