Appel à la grève le 7 mars dans tous les secteurs

Le mouvement de grève pourrait commencer mardi prochain. (Photo : archives LDT)
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Alors que le mouvement de revendication contre la réforme des retraites connaissait une baisse de régime fin février sur le fenua et que l’appel au débrayage dans les transports en commun n’a pas été suivi d’effet en ce début semaine, un nouvel appel à la mobilisation – générale cette fois-ci – pourrait bien changer la donne à partir du début de la semaine prochaine.

Réunis ce mercredi 1er mars, les représentants des principaux syndicats polynésiens que sont la CSTP/FO, A ti’a I mua, la CSIP, Otahi, et O Oe to Oe rima ont en effet déposé un préavis de grève générale qui prendrait effet, s’il était maintenu, à partir de minuit ce lundi 6 mars, donc à compter du mardi 7 mars.

Adressé au président de la Polynésie française, ce préavis comprend pas loin d’une quinzaine de points de revendications qui s’étendent sur des domaines aussi vastes qu’hétéroclites. “Négociations salariales dans certains secteurs d’activités”, “déplafonnement de la prime d’ancienneté”, “conditions pour prétendre à la pension de retraite” et “opposition ferme à la retraite à 64 ans” font partie des doléances. De même que la “révision du système d’attribution des subventions aux organisations syndicales”, le “budget et crédits du comité d’entreprise” ou encore la lutte contre le harcèlement et le travail illégal.

D’autres points semblent plus orientés politiquement, voire même idéologiquement, à quelques semaines des prochaines élections territoriales. C’est le cas par exemple du point n°13 rédigé sous la forme suivante : “La stratégie française pour l’indopacifique : des ambitions à la réalité” … Vous avez quatre heures !
L’intersyndicale à l’origine de ce préavis demande également à ce que soit appliquée la Loi de Pays du 5 octobre 2022 pour la “protection effective de l’emploi local” en imposant une durée de présence en Polynésie de 10 ans dans l’ensemble des secteurs d’activité, ainsi que la mise en place d’un “fonds spécial de soutien aux salariés ayant perdu involontairement leur emploi”.

Les représentants des cinq syndicats signataires précisent enfin que faute d’accord, cet appel à l’arrêt du travail qui entrera en vigueur dès mardi matin concerne tous les secteurs d’activité, et ce pour une durée illimitée.

Jean-Marc Monnier