Le nouveau centre de recherche de l’Université, “un véritable exploit”

L’ambitieux pôle de l’Université de la Polynésie française dédié à la Recherche, a été inauguré ce jeudi 2 mars.
L’ambitieux pôle de l’Université de la Polynésie française dédié à la Recherche, a été inauguré ce jeudi 2 mars. (Crédit: Lana Chaine)
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Le très attendu centre de recherche de l’Université de la Polynésie française (UPF) a été inauguré ce jeudi 2 mars, dans la matinée. Ce bâtiment, d’une superficie de 5 000 mètres carrés, représente un nouvel élan scientifique, mais également éducatif, qui vise à faciliter les rapports entre les spécialistes de la recherche et améliorer les conditions de travail sur le campus universitaire.

La cérémonie de fin chantier a été initiée par les étudiants de la licence LLCER-Langue polynésienne de l’UPF et Jacky Brillant, ancien ministre de l’Environnement. (Crédit : Présidence)

Pour commencer, il n’y avaient que deux pierres. Puis, deux ans et demi plus tard, est édifié un bâtiment prestigieux, d’une superficie de 5 000 mètres carrés, aux allures traditionnelles et écologiques. “Sortir un bâtiment pareil en deux ans et demi, marqués par la crise sanitaire, la flambée des prix et les difficultés d’approvisionnement en matériaux, a été un véritable exploit, rendu possible par le travail intense des entreprises polynésiennes” indique Patrick Capolsini, président de l’Université.

En outre, Christelle Lehartel, ministre de l’Éducation, Tearii Te Moana Alpha, ministre en charge de la Recherche, Cécile Zaplana, la représentante du Haut-commissaire de la République en Polynésie française, Thierry Terret, vice-recteur de la Polynésie, et les représentants des architectes ont été présents.

L’inauguration a débuté par une cérémonie spirituelle traditionnelle, initiée par les élèves de licence LLCER-Langue polynésienne de l’UPF et Jacky Brillant. Cette étape constitue la première phase du projet de restructuration du campus universitaire.

L’entrée du centre, au rez-de-chaussée. (Crédit : Lana Chaine)

Dès le mois prochain, la deuxième phase du projet débutera : c’est l’aménagement des salles libérées par les chercheurs en vue d’offrir d’avantage d’espace pour les étudiants. Pour la phase 3, l’UPF prévoit un grand projet de rénovation pour la bibliothèque universitaire (BU), d’agrandissement et d’adaptation à notre époque.

Enfin, pour la phase 4, ce sont les logements étudiants situés sur le campus de l’UPF qui entreront en rénovation. Un projet ambitieux mais nécessaire afin de permettre une meilleure organisation du système éducatif et administratif de l’établissement.

Correspondance Lana Chaine

De nouveaux bureaux pour de meilleures conditions de travail. (Crédit : Lana Chaine)

Simplifier les échanges entre les chercheurs

En plus de faciliter la vie étudiante, ce projet a également été pensé afin de regrouper les chercheurs, disséminés sur le campus, dans un seul bâtiment. Selon Nabila Gaetner-Mazoumi, Vice-Présidente de la Commission de Recherche à l’Université de la Polynésie française, cet édifice est “une amélioration des conditions sur le campus qui va faciliter et permettre de développer beaucoup plus les recherches interdisciplinaires”.

Comme pour beaucoup d’autres chercheurs présents sur le territoire, ce nouveau bâtiment est un atout considérable pour leur travail et leur carrière professionnelle. Emmanuelle Gindre, chercheuse associée au centre de Recherche sur la Justice pénale et pénitentiaire, se réjouit de pouvoir enfin travailler dans de meilleures conditions. Il est magnifique, et ce que j’apprécie tout particulièrement, c’est qu’ils ont fait attention à l’environnement et c’est très aéré. Ça va être très très agréable de travailler dans ces conditions là”, confit-elle. La spécialise du droit pénal travaille actuellement sur un projet de recherche avec l’association internationale de droit pénal sur l’intelligence artificielle et la justice criminelle.

À ce jour, l’Université de la Polynésie française représente la première force de recherche en Polynésie française, avec un panel de recherches dense et varié. C’est donc tout naturellement qu’un centre uniquement dédié à la Recherche devait être édifié dans les plus brefs délais.

Lana Chaine

Nabila Gaetner-Mazoumi, Vice-Présidente de la Commission de Recherche à l’Université de la Polynésie française

“Une volonté de trouver des solutions alternatives
au plastique

Nabila Gaetner-Mazoumi (Crédit : UPF)

Compte tenu du contexte écologique actuel, quelles sont les problématiques prioritaires à étudier ?

Par rapport à l’écologie et à l’environnement, on travaille beaucoup sur les questions de changement climatique et de transformation, mais on travaille aussi beaucoup sur les questions de pollution. On a plusieurs équipes, et plusieurs étudiants qui travaillent sur la pollution métallique, avec les métaux lourds, et la pollution plastique puisque, même si la Polynésie française n’est pas la source, elle subit la pollution mondiale. Et donc, on est vraiment sur ces questions là, avec toute une volonté de trouver des solutions alternatives au plastique et avec les questions de biomatériaux sur lesquelles on s’est vraiment engagés. Notamment en perliculture pour proposer des collecteurs biodégradables et biosourcés au lieu du plastique.”