Le phénomène météorologique La Nina se termine, bientôt remplacé par El Nino

Lors d'un épisode El Niño, les hautes pressions du Pacifique sud diminuent. Les alizés faiblissent, voire se renversent. Les eaux chaudes de surface, accompagnées de nuages et de précipitations, refluent de l'ouest vers l'est. Ainsi, lors des situations El Niño, des conditions sèches se développent sur l'Indonésie et sur l'Australie, les tempêtes tropicales et les ouragans apparaissent beaucoup plus à l'est qu'à l'habitude et viennent affecter la Polynésie française, tandis que les côtes du Pérou connaissent d'inhabituelles précipitations provoquant inondations et glissements de terrain. (Source : Météo France)
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Le phénomène météorologique La Nina, qui a intensifié la sécheresse et les inondations, est enfin terminé ont déclaré mercredi les experts des Nations unies, mais celui qui va suivre, El Nino, pourrait apporter d’autres problèmes, ont-ils averti.

Grâce à La Nina, un phénomène météorologique qui a tendance à faire baisser la température des océans et qui sévit depuis 2020, le réchauffement a été un peu atténué l’année dernière.

Pourtant, les années 2021 et 2022 ont été plus chaudes que toutes les années antérieures à 2015, a indiqué l’Organisation météorologique mondiale de l’ONU (OMM) dans sa mise à jour trimestrielle.

“L’impact rafraichissant de la Nina a posé un frein temporaire à la hausse globale des températures, même si les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées”, a déclaré Petteri Taalas, le secrétaire général de l’OMM.

A présent, son opposé El Nino pourrait être de retour cet été et “risque d’alimenter un nouveau pic des températures mondiales”, a-t-il prévenu.

La Nina est un refroidissement à grande échelle des températures de surface dans l’océan Pacifique équatorial central et oriental.

Il se produit tous les deux à sept ans et alterne avec El Nino et des conditions neutres entre les deux.

– Des prévisions incertaines –

Il y a 90% de chances que les conditions soient neutres entre mars et mai, chutant à 80% sur la fenêtre avril-juin et à 60% en mai-juillet.

Les chances qu’El Nino se développe sont estimées à 15 % en avril-juin, 35 % en mai-juillet et 55 % en juin-août.

“Nous avons besoin de deux ou trois mois de plus pour avoir une idée plus fiable de ce qui va suivre”, prévient Alvaro Silva, consultant à l’OMM.

Le suivi de l’oscillation entre les deux phases aide les pays à se préparer à leurs impacts potentiels, tels que les inondations, les sécheresses ou les chaleurs extrêmes, a-t-il déclaré à l’AFP.

“Avec El Nino, il y a une probabilité accrue de voir l’année la plus chaude jamais enregistrée”, a-t-il ajouté.

L’OMM prévient que malgré la fin de La Nina, certains de ses effets sur les précipitations pourraient persister en raison de sa longue durée.

Si El Nino et La Nina sont des phénomènes naturels, ils s’inscrivent “dans un contexte de changement climatique induit par l’homme, qui fait augmenter les températures mondiales, affecte le schéma des pluies saisonnières et rend notre climat plus extrême”, a souligné l’OMM.

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