Archives sport – 20 ans : Pirae vs Vénus, comme une passation de pouvoir

Mairenui Teata qui vole au-dessus de Manfred Poppke comme un symbole de la domination de Pirae sur Vénus. (Photo : Archives de la Dépêche de Tahiti)
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Battu pour la troisième fois de la saison par Pirae, Vénus a sûrement vu son successeur au palmarès du championnat le dominer 3-0. Pirae, grâce à sa puissance de feu offensive, s’est tranquillement donné un peu plus d’avance en tête du classement avant de se rendre à Paea vendredi. Tout va bien ! 

Trois oppositions, trois victoires nettes de Pirae. Après le 3-0 du match aller à Mahina, le 4-0 mi-décembre, au retour à Pater, Vénus, le champion en titre, a récolté un nouveau 3-0 par les Orange, samedi soir pour le match aller des play-off. Des partenaires de Naea Bennett qui, profitant du faux-pas de Dragon (2-2 face aux PTT) et du fait que Manu Ura était exempt, se dotent désormais de sept longueurs d’avance, en attendant la décision concernant le match face à PTT dont l’issue n’est toujours pas connue. 

Repris dans le dernier tiers du championnat l’an passé, après avoir fait course en tête toute la saison, Pirae semble avoir retenu la leçon. Surtout, son potentiel offensif parait sans limite. Tournant à 3,3 buts inscrits par match depuis septembre dernier, l’artillerie lourde a encore parlé samedi. “Ils sont bons dans les 35 derniers mètres” analysait Denis Baudino, dans les vestiaires de Pater.

De fait, Pirae ne s’est pas procuré des montagnes d’opportunité mais le réalisme, qui fait tant défaut à Venus, est une valeur cultivée encore plus ardemment cette année par la formation du président Bodin. Michel Hmae et Naea Bennett ne furent pas omniprésents face à Vénus, ils ont seulement su mettre à profit deux cadeaux de la défense de Mahina pour tuer la rencontre. 

Car, contrairement aux deux oppositions précédentes, Baudino ne désirait pas que sa formation fasse le jeu, pour éviter de se voir infliger des contres meurtriers. Pour cela, il avait placé sept joueurs à vocation défensive, le trio Fatupua-Danieri-Garcia dressant un premier rideau au milieu de terrain devant la défense. Mais après avoir tenu ce schéma pendant vingt minutes, il fallut revoir les plans après l’ouverture du score par Michel Hmae (23ème). Et faire le jeu efficacement face à Pirae qui réalisa un gros pressing se révéla impossible pour Vénus.

Entré à la pause, Antoine Wawine n’eut que trop rarement l’opportunité de mettre Tahutini à contribution.

No limit !

Jimmy Tahutini passa d’ailleurs une soirée bien paisible dans ses buts face à ses anciens coéquipiers. Son premier gros arrêt résultat d’un coup franc de Danieri  à la… 87ème minute !  Cela faisait bien longtemps que le match était plié, Naea Bennett ayant doublé la mise peu après l’heure de jeu sur un service de Resopawiro.

Bernard Vahirua pu alors faire entrer sa jeune classe, les Kautai, Williams et Abdellaoui pour leur donner un aperçu de la teneur d’un combat face à Vénus. Car si Pirae l’a largement emporté, Axel Williams, alourdissant la note à la 84ème, cela fut en répondant du tac au tac au défi physique et à l’intensité déployée par la formation de Mahina dans un match qui resta largement dans les limites. 

Des limites, Pirae n’en possède que très peu cette année et le 6ème titre de l’histoire club pour bien s’incrire au palmarès en mai prochain. À moins que, vendredi soir à Paea, Manu Ura ne parviennent à relever un double défi. Percer la défense Orange tout en réduisant au silence les Hmae, Sénéchal, Naea et Raimoana Bennett ou Teva Zaveroni. Bon courage ! 

Tout le monde rigole à Pirae cette saison. N’est-ce pas messieurs Vahirua, Sénéchal et Bennett ?