

L’avenue Pouvana’a a Oopa était partiellement fermée à la circulation ce mardi 14 mars au matin entre le bâtiment du haut commissariat de la République et le monument aux morts. Cela en raison d’un nouvel appel à la grève émanant cette fois-ci de l’intersyndicale des fonctionnaires d’État. Principale revendication affichée sur des banderoles et drapeaux apportés par les grévistes, encore et toujours le refus de la réforme des retraites.

(Photo Jean-Marc Monnier)
“Nous avons affirmé, confirmé que nous étions contre l’âge de la retraite à 64 ans, et nous avons quand même espoir, puisque ça passe en Commission mixte parlementaire le 15 mars, puis retour au Sénat le matin et à l’Assemblée nationale le 16 mars” explique sur place Diana Yieng Kow, la
secrétaire générale du syndicat STIP-AEP-UNSA.
“Déjà passée de 60 ans à 62 ans”
“Si on laisse passer cette réforme, dans quelques temps, ce sera certainement ici aussi en Polynésie, parce qu’on a vu comment ça s’est passé avec la retraite qui est déjà passée de 60 ans à 62 ans” martelle la directrice d’école entourée de nombreux collègues. Ces derniers seront sans doute de nouveau en grève ce mercredi 15 mars ainsi que jeudi, et peut-être même jusqu’en fin de semaine, voire plus longtemps, la grève étant annoncée “illimitée”.
Le budget des ménages concernés par contre ne l’est pas, et certains grévistes commencent à être sérieusement impactés par ces bientôt dix jours de grève en plein mois de mars. D’où des rangs assez clairsemés hier sur les chaises installées à même la chaussée sous l’ombre des grands arbres de l’avenue Pouvana’a a Oopa.
Diana Yieng Kow, Syndicat STIP AEP UNSA
“Deux mouvements de grève”

(Photo Jean-Marc Monnier)
“Nous avons organisé deux mouvements de grèves, celui d’aujourd’hui (mardi 14 mars, ndlr) et celui de jeudi en intersyndicale, en donnant libre choix à tous nos collègues de faire la grève aujourd’hui, demain et jeudi, ils sont couverts. Comme partout ailleurs, il y a l’essoufflement. C’est surtout l’impact financier qui joue car il ne faut pas se leurrer, nous les enseignants quand on fait grève, c’est une journée de salaire perdue, donc cela fait beaucoup pour certaines familles qui n’ont qu’un seul salaire pour vivre.”