Réforme des retraites : les enseignants grévistes reviendront le 23 mars

Diana Yieng Kow et les membres du STIP AEP UNSA ont dressé un bilan après avoir été reçu au Haut commissariat de la République. (Photo Jean-Marc M
Diana Yieng Kow et les membres du STIP AEP UNSA ont dressé un bilan après avoir été reçu au Haut commissariat de la République. (Photo Jean-Marc Monnier)
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Les grévistes étaient réunis hier matin avenue Pouvana’a a Oopa pour cette nouvelle journée d’action.
(Photo Jean-Marc Monnier)

Après leur débrayage de mardi dernier, le 14 mars, contre la réforme des retraites, les enseignants grévistes étaient de nouveaux présents ce jeudi 16 mars dès l’aube pour manifester leur mécontentement sur la place publique. Ou plutôt sur la voie publique car l’avenue Pouvana’a a Oopa était de nouveau partiellement fermée à la circulation jusqu’à 11 heures ce matin en face du bâtiment du Haut commissariat de la République. “Haussariat” où les représentants des syndicats ont une nouvelle fois été reçus en début de matinée, visite à l’issue de laquelle ils ont exprimé leur mécontentement face à ce qui s’était passé la veille au soir à Paris.

D’autres syndicats que ceux de l’éducation étaient représentés hier matin à Papeete.
(Photo Jean-Marc Monnier)

“Vous savez que cette nuit, le 49-3 a été enclenché par le gouvernement. Je suis ce matin en colère, vraiment en colère et j’espère que vous aussi vous êtes en colère” déclare ainsi Diana Yieng Kow, la secrétaire générale du syndicat STIP AEP UNSA.

Cette dernière se dit tout de même satisfaite du résultat des négociations entreprises sur le plan local avec le Pays au sujet de l’ITR, l’Indemnité temporaire de retraite dont peuvent bénéficier les enseignants.

“Système alternatif à l’ITR”

“Il y a 15 jours, l’assemblée de la Polynésie a voté à l’unanimité une résolution pour soutenir notre dossier de système alternatif à l’ITR. Ce matin, le représentant du haut-commissariat a confirmé qu’il avait reçu la résolution du Pays, et qu’elle avait été transmise en métropole à qui de droit” poursuit Diana Yieng Kow.

Une nouvelle journée d’action est programmée pour jeudi prochain, le 23 mars, tant en métropole qu’à Tahiti. (Photo Jean-Marc Monnier)

Dans le même temps, les représentants syndicaux ont annoncés aux “troupes” présentes sur le piquet de grève qu’étant donné que “les syndicats en France se remettent en grève jeudi 23 mars”, rendez-vous leur est à nouveau donné dans une semaine, même lieu même heure. Cela pour manifester de nouveau contre la retraite à 64 ans mais aussi contre la méthode utilisée par le gouvernement central pour faire passer ce texte qui provoque une vague de mécontentement.

“On ne lâche rien, on veut le retrait de cette réforme, non à la retraite à 64 ans, donc on va se retrouver jeudi prochain sur ce piquet de grève” conclut Diana Yieng Kow.

D’autres syndicats seront de la partie et les prochains jours pourraient être mouvementés au regard de ce qui se déroule à Paris, suite à cet emploi très contesté de l’article 49-3 qui engage la responsabilité du gouvernement.

Haretaua Ellacott, représentante syndicale du SNETA FO section de Taravao, professeure au lycée de Taiarapu Nui

“Ne pas lâcher prise ni battre en retraite”

“On est là pour montrer au gouvernement qu’on n’est toujours pas d’accord, que notre réponse n’a pas changé, et qu’on trouve juste inacceptable et inadmissible le fait qu’ils nous enlèvent la parole. Mettre un 49-3 alors qu’ils avaient dit qu’ils n’allaient pas le faire, et là on a vu qu’ils l’avaient déboulé à chaque fois, c’est juste du grand n’importe quoi ! Du coup on sera présents pour la grève du 23 mars. Cela fait depuis le début que je suis là, je n’ai loupé aucune journée de grève, et on ne va pas lâcher prise ni battre en retraite, il faut qu’on soit là pour défendre notre position.”