Championnat de Tahiti des sports traditionnels : certaines disciplines en manque d’athlètes

Le championnat de Tahiti des sports traditionnels reprend samedi 18 mars avec des épreuves de lancers de javelots (en photo) et de levers de pierre au parc Vairai, à Punaauia, à partir de 7 h 30.
Le championnat de Tahiti des sports traditionnels reprend samedi 18 mars avec des épreuves de lancers de javelots (en photo) et de levers de pierre au parc Vairai, à Punaauia, à partir de 7 h 30. (Photo : Flickr)
Temps de lecture : 2 min.

La première journée du championnat de Tahiti des sports traditionnels a lieu ce samedi 18 mars, au parc Vairai, à Punaauia, dans le cadre du 32e marathon va’a de Polynésie la 1ère. Seules deux disciplines (lancer de javelots et lever de pierre) sont au programme, parce qu’il est difficile de trouver des athlètes pour le décorticage de cocos ou les courses avec des lourdes charges de fruits.

C’est la reprise du championnat de Tahiti des sports traditionnels, ce samedi 18 mars, au parc Vairai, à Punaauia, à l’occasion du 32e marathon va’a de Polynésie la 1ère. “Ça démarre toujours doucement. Ce sont surtout les associations proches géographiquement du lieu de rencontre qui participent”, explique Enoch Laughlin, président de la fédération des sports traditionnels depuis 2003, “c’est-à-dire Paea, Punaauia, Faa’a et Pirae. Petit à petit, le championnat monte en puissance”.

Le rendez-vous est donné à 7 h 30 pour le début des inscriptions avec un démarrage à 9 heures des activités. D’abord le lancer de javelots en individuel homme puis femme, jeune et enfin par équipes. Le lever de pierre se déroulera tout au long de la matinée.

Après cette première matinée de sélective, les athlètes de sports traditionnels de Tahiti se retrouveront en mai puis en juin. “Dans les archipels, les sélectives vont aussi commencer. Elles se calent à peu-près sur les dates de Tahiti”, poursuit Enoch Laughlin. En fonction des disciplines, le nombre d’athlètes sélectionnés dans chaque île varie entre trois et cinq. Ensuite, tous les sportifs se retrouvent pour le Heiva tu’aro ma’ohi en juillet.

Comment se porte cette discipline

Avant la crise sanitaire de 2020, la fédération des sports traditionnels comptait entre 700 et 800 licenciés. “Cette année, nous devrions retrouver ces bons chiffres d’avant-Covid”, reconnaît avec joie Enoch Laughlin. “Nous étions entre 300 et 400 juste après la Covid, mais là on remonte au vu du nombre des licences qui sont demandées.” Le plus jeune licencié a 9 ans et le plus âgé 72 ans et tous les deux pratiquent le lancer de javelots.

Si le nombre en augmentation des licenciés montre l’engouement pour les sports traditionnels, “certaines disciplines ne sont plus trop pratiquées à Tahiti, comme le coprah, par exemple. C’est grâce aux archipels si nous pouvons toujours organiser les concours de décorticage de cocos au Heiva”, met en exergue le président de la fédération. “À Tahiti, nous avons encore des porteurs de fruits, mais plus pour les courses avec les grosses charges de 50 kg. Heureusement qu’il y a Rimatara ou Rurutu pour ces courses-là.” Les Tahitiens seraient-ils devenus moins costauds que dans les archipels ? Enoch Laughlin assure que “c’est surtout la difficulté à trouver des charges lourdes pour s’entraîner qui posent problème. Il n’y a plus de bananes dans les jardins. Pour avoir des cocos, c’est difficile”.

“Heureusement, les archipels sont très, très friands des sports traditionnels. D’ailleurs, nous avons 16 associations dans les archipels et que 12 à Tahiti”, conclut le président de la fédération.

T.I.