New tech – Et vive l’open-data !

Le but de l’open-data n’est pas seulement de diffuser la donnée, mais de la rendre utilisable.
Le but de l’open-data n’est pas seulement de diffuser la donnée, mais de la rendre utilisable. (Photo Shutterstock)
Temps de lecture : 2 min.

La semaine dernière, nous avons vu l’open-source, le fait de diffuser le “code source” (la recette de cuisine) en même temps que l’application (le plat). Cela permet à “tout le monde” (faut quand même savoir coder) de pouvoir modifier l’application comme on le souhaite.

Eh bien cette semaine, je vous propose l’open-data. Tout comme pour l’open-source, “on” (c’est-à-dire la personne qui produit ou récolte la donnée) offre un accès à cette donnée, pas seulement dans un fichier PNG ou un PDF non utilisable, mais dans de beaux fichiers Excel (ou CSV, c’est presque pareil).

Le but de l’open-data n’est pas seulement de diffuser la donnée, mais de la rendre utilisable. Je pense que vous avez une vie, vous n’avez donc pas souvent regardé la publication du budget de la Polynésie au JOPF. Celui de 2023 a été adopté par la délibération n°2022-97 du 08 décembre 2022. Non, non, attendez, ne partez pas, promis ça va devenir intéressant.

Cette délibération est disponible publiquement sur le site Lexpol.pf [1] et on peut saluer le travail du Secrétariat Général de la Polynésie française. Mais cette délibération est une succession peu digeste de tableaux de comptabilité dans un fichier PDF de 120 pages.

Et si nous avions ces mêmes tableaux, non pas dans un PDF mais dans un format ouvert, facilement manipulable avec Excel ou un logiciel de comptabilité ? Ce serait beaucoup plus simple pour faire des camemberts, des tris, des recherches. Voire des comparaisons avec les années précédentes … 😉

Voilà, c’est ça l’intérêt de l’open-data, de pouvoir accéder facilement à la donnée, et de l’utiliser comme on veut, et avec un peu de chance, de façon novatrice. Les administrations ont été réticentes à publier certaines de leurs données en open-data. “Pourquoi faire ?” … “Qui va s’en servir ?” … “Et si quelqu’un revend ces données ?”.

Pour cette dernière question, il y a les “licences d’utilisation”. Ce sont ces longs textes que vous ne lisez jamais quand vous vous créez un compte sur un réseau social, ou quand vous allumez votre nouvel ordinateur pour la 1ère fois. Ces licences permettent de diffuser des “jeux de données” tout en autorisant ou interdisant certains actions sur ces données (modifications, usage commercial, etc.). Les “Creative Commons” [2] sont certainement les licences les plus connues.

L’avantage de l’open-data, c’est qu’elle est plus accessible que l’open-source. Pas besoin de savoir programmer. Et vous trouverez facilement des gens pour vous aider à utiliser la data. Il y a même un évènement annuel pour ça : les “Open Data Day(s)”, du 4 au 10 mars.

Pour le coup, l’État français a bien fait les choses, avec une plateforme très vivante : data.gouv.fr [4]. Et si vous cherchez bien [5], vous trouverez que 8 organisations polynésiennes publient de la donnée sur cette plateforme. Et cela donne des usages parfois choupinous, tels qu’un podium des prénoms [6].

Alors n’hésitez pas à solliciter vos organisations pour qu’elles publient le maximum de données en open-data, il y aura forcément quelqu’un pour en faire un usage utile (ou choupinou).

Pita

[1] : http://lexpol.cloud.pf/LexpolAfficheTexte.php?texte=663148&idr=66&np=1
[2] : https://creativecommons.org/
[3] : https://opendataday.org/
[4] : https://www.data.gouv.fr/fr/
[5] : https://www.data.gouv.fr/fr/organizations/?q=polynésie
[6] : https://www.data.gouv.fr/fr/reuses/le-podium-des-prenoms-1/