Ma Mita, c’est le nouveau single de Mareva Galanter qui sort ce mercredi 29 mars. Ce titre fait partie des 11 chansons d’un album intitulé Paris-Tahiti qui sortira fin mai. Mareva a raconté son île et ses souvenirs d’enfance à Helena Noguerra, qui en a écrit le texte. Philippe Eveno, musicien, en a composé la musique puis l’album a été enregistré en partie à Tahiti avec des artistes locaux, d’où les sonorités polynésiennes de cette ballade douce et nostalgique. Mareva Galanter, chanteuse, animatrice, comédienne, mannequin et pour toujours Miss Tahiti puis Miss France nous a fait le plaisir de répondre à nos questions.
Que signifie ce titre Ma Mita ?
“Je l’appelais Mita et elle était mon arrière grand-mère maternelle. Le souvenir onirique et rêveur que j’ai d’elle est très bien retranscrit dans cette chanson Ma Mita. Quand je parle de son ukulele, de son whisky, de sa tonnelle de jasmins, des carpes dans son bassin, c’est exactement cela. Vous savez à quel point on est attaché à sa famille en Polynésie et à quel point on s’occupe de ses aînés. J’allais la voir très souvent avec ma mère, qui lui posait son beau vernis à ongles rouge, et moi je la regardais chanter avec son ukulele et se balancer sur son rocking-chair. J’ai des images très précises de cette enfance privilégiée dans le quartier de Fariipiti à Papeete.”
Ce single est-il représentatif de l’album qui va sortir en mai ?
“Cette chanson est un peu une présentation de ce que je propose dans cet album. C’est-à-dire les souvenirs de mon enfance et ma vie en Polynésie à travers les textes et la rencontre de mes deux cultures. Nous avons enregistré l’album à Tahiti au studio AMSP de Jean-Luc Casula, avec une équipe d’artistes fantastique ! Coco (Vaimoana Urarii), Mike Tessier, Kathy Hong Kiou, Maruia Lenoir, Mike Teissier, Nathalie Motahi, Danny Ueva, Reva Juventin. Je voudrais remercier tous les artistes locaux qui ont mis leur talent au service de cet album. Paris-Tahiti a pu se faire aussi grâce à Air Tahiti Nui qui a permis à mon équipe parisienne de venir rencontrer et travailler avec les équipes locales. D’ailleurs, dans un album physique sera offert un “ticket d’or”, 2 billets aller-retour entre Paris et Tahiti.”
Précisément, l’album s’intitule Paris Tahiti. Y a-t-il des sonorités polynésiennes ?
“Je voulais partager sur cet album le son vibrant polynésien avec tout ses instruments traditionnels : flûte nasale, toe’re, faatete, ihara, niau, tariparau, pahu tupai, coco, vivo. Ces sons particuliers me font vibrer et je voulais que ces chansons pop françaises rencontrent les instruments de mon enfance que j’aime tant. Pour les choeurs, sur certains titres, on les a travaillés comme des Himene que l’on peut entendre sur ce 1er titre Ma Mita. J’ai toujours des frissons quand j’entends ces voix chanter et s’entremêler. Je reprends aussi une chanson en tahitien que j’adore Te Pua Noa Noa. J’ai aussi enregistré les sons de la nature qui me fascinent à chaque fois que je reviens en Polynésie. J’y ai mis, de la pluie, des vagues, un coq, des oiseaux, des grillons etc… Je voulais se faire rencontrer ces deux cultures qui ont fait la femme que je suis devenue.”
Est-ce la musique qui prend le plus de place dans ta vie aujourd’hui parmi tes activités ?
“Aujourd’hui, il est vrai que je suis focus sur ce projet qui m’est si cher car tellement personnel. J’évoque ma famille, mes souvenirs, ma vie, mes amours, bref, je me livre comme je ne l’avais jamais encore fait dans mes précédents albums. Alors oui, je vais prendre le temps de m’appliquer à partager ce projet le plus possible et le plus longtemps je l’espère.”
Tu as participé récemment à un talk (Tedx) “Du soleil aux projecteurs”. Peux-tu nous dire quels étaient ta motivation et ton message ?
“J’ai du mal à réaliser que j’ai fait une conférence Tedx ! J’ai regardé ces formats en ligne il y a des années sans jamais imaginer qu’un jour on me demanderai d’en faire un… Comme quoi, beaucoup de choses que l’on pense inaccessibles peuvent devenir possible ! J’ai abordé le thème général Sous les projeteurs en nommant mon talk Du soleil aux projecteurs, ma vie en fait… Je vous laisserai découvrir ce talk en ligne au mois de mai ?”
Tu as une fille de 8 ans Manava. Lui transmets-tu un peu de culture polynésienne ?
“Je l’emmène en Polynésie chaque année, c’est d’ailleurs devenu une évidence de revenir dès que possible. Toute ma famille est en Polynésie, donc il est essentiel de pouvoir lui faire partager cette double culture. Elle adore évidement et y a ses habitudes déjà. Elle est Tahitienne à Tahiti et Parisienne à Paris !”
Quels sont tes lieux favoris lorsque vous rentrez en famille en Polynésie ?
“Ma mère vit a Moorea, donc on passe l’essentiel de notre temps là-bas. J’adore cette île, elle est puissante de Mana et d’une beauté extraordinaire. J’aime découvrir chaque année une nouvelle île que je ne connais pas. Quelle richesse la beauté de ces paradis !”
