“Jeunesse et sports” présente deux nouvelles formations diplômantes

Marion Heimata Hellec et Mae Lhopital ont présenté les nouvelles formations de Jeunesse et sports.
Marion Heimata Hellec et Mae Lhopital ont présenté les nouvelles formations de Jeunesse et sports. (Photo CB)
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Mae Lhopital, chargée de projets au bureau des formations et des certifications de la direction de la jeunesse et des sports (DJS) a présenté, ce mardi 28 mars à Punaauia, les conclusions de l’étude d’opportunités qu’elle a conduite cette dernière année. Cette enquête a été menée auprès des représentants des communes et des associations de jeunesse et d’éducation populaire (JEP), pour connaître leurs éventuels besoins en formation professionnelle.

Elle s’inscrit dans une volonté du ministère de la Jeunesse de dynamiser le secteur associatif et d’assurer une montée en compétences des intervenants. L’enquête a démontré une volonté commune de lutter contre l’exclusion, de créer du lien et de participer à la cohésion sociale. Les associations JEP rencontrent cependant des obstacles liés à la dépréciation du rôle d’animateur et à la précarisation de cet emploi. Les conclusions relèvent un besoin réel de formation avec un accent particulier mis sur les formations des cadres diplômés d’Etat.

La direction de la jeunesse et des sports a ainsi pu proposer un programme de formations sur les cinq prochaines années. Ce programme doit permettre de former des cadres et de référents qualifiés mais également de nouveaux acteurs pour le tissu associatif du secteur de la jeunesse.
Deux formations débuteront dès le mois de septembre 2023 et seront dispensées par l’institut polynésien de formation sanitaire et sociale de la Croix Rouge française, qui a remporté l’appel d’offres de la DJS.

Diplômes en 12 mois et 24 mois

Marion Heimata Hellec, responsable pédagogique de l’institut, a ensuite présenté aux 60 personnes présentes dans l’amphithéâtre du lycée hôtelier de Punaauia les formations : programmes et compétences recherchées, conditions d’accès et financement.

Le premier diplôme proposé sera le brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, mention animation sociale, aussi appelé BP-JEPS. Il se déroulera en 12 mois et comprendra 660 heures de formation théorique en centre et 1064 heures de stage. Pour obtenir le diplôme d’Etat de niveau IV accédant aux métiers d’animateur spécialisé, il faudra passer une épreuve écrite et une épreuve de mise en situation pratique suivi d’un entretien devant un jury.

Le second diplôme qui débutera en septembre 2023 sera le diplôme d’Etat de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, mention développement de projets, territoires et réseaux, le DE-JEPS. Il se déroulera sur 24 mois. La formation se veut pratique avec 2 135 heures de stage contre 784 heures de théorie. Le diplôme de niveau III permettra d’apprendre à concevoir, mettre en œuvre et coordonner des projets. Les modalités d’examen seront identiques à celles du BP-JEPS.
Il a été décidé de mettre à profit la nouvelle Loi de Pays sur l’apprentissage puisque le DE-JEPS sera accessible aux demandeurs d’emploi du SEFI en contrat d’apprentissage.

Les salariés et les demandeurs d’emploi ayant une expérience dans l’animation sociale pourront se porter candidat à partir du trois avril 2023 sur le site internet de l’Institut ou se rendre directement sur place. L’admission se fait sur épreuves écrite et oral.

Mae Lhopital a conclu son intervention sur les différentes modalités de financement des formations qui se fera en partenariat avec le SEFI, le fonds paritaire de gestion pour les salariés ou le contrat de ville, selon le profil des apprenants. Elle a également fait savoir sa volonté d’ouvrir rapidement un diplôme d’animateur de quartier.

Correspondance Céline Berson

Marion Heimata Hellec, responsable pédagogique de l’institut

“Etre au plus près de la pratique professionnelle”

“Les profils sont surtout des demandeurs d’emploi, en reconversion professionnelle ou salariés de l’animation, mais ouvert en fait à un public large du moment qu’il répond à des exigences préalables, à savoir avoir au moins une expérience dans le domaine de l’animation. Ces formations ont été pensées pour être au plus près de la pratique professionnelle. Bien sûr, les fondements théoriques sont essentiels, pour une bonne pratique et une bonne connaissance, mais rien de mieux que de l’expérimenter sur le terrain. Ces deux formations sont construites sur l’alternance entre sessions de formation théorique et stages. Ca va permettre aux futures étudiants de confronter les pratiques, apprendre sur le terrain. Les candidatures sont ouvertes à compter du 3 avril, soit en venant déposer un dossier à l’institut, soit en ligne.”