L’Adie : “des outils pour accomplir ses rêves” 

Philippe Ma'a, 26 ans, artisan graveur sur nacre a bénéficié d'un microcrédit de l'Adie.
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L’association pour le droit à l’initiative économique (Adie) a présenté mardi à la CCISM le bilan de son activité en 2022 et ses perspectives en 2023. L’Adie propose des microcrédits jusqu’à 2 millions de Fcfp aux porteurs de projets et les accompagne dans le développement de leur activité. 2 378 jeunes entreprises ont ainsi été financées en 2022. “Nous voulons donner la chance à tous de travailler” a insisté la directrice Wendy Mou Kui.

Philippe Ma’a, 26 ans, artisan graveur (lire ci-dessous) mais aussi Maharagi Foster, 28 ans, coursière sont venus témoigner mardi 4 avril de l’aide et du soutien de l’Adie qui leur ont permis de lancer leur activité. Depuis 2009, l’Adie a financé 13 711 entrepreneurs et injecté près de 7,2 milliards de Fcfp dans l’économie locale. D’année en année, le nombre de dossiers augmente. En 2022, 2378 microcrédits professionnels ont été accordés soit une hausse de 21% par rapport à 2021. 

Wendy Mou Kui, directrice de l’Adie en Polynésie.

Les clients de l’Adie sont des hommes (48%) et des femmes (52%) de tous âges qui sont à 40% au Régime de solidarité du territoire (RST) et à 40% sans diplôme. “Ils n’ont pas forcément de diplômes mais ils ont de l’or dans les mains, ils ont juste besoin d’un coup de pouce. On a les solutions pour réaliser leur rêve” souligne la directrice Wendy Mou Kui.

Les projets concernent à 24% l’agriculture mais tous les secteurs d’activités sont concernés : de l’hôtellerie à l’artisanat en passant par le bâtiment ou la pêche. 

L’Adie, grâce à ses agents répartis sur toute la Polynésie, soutient les porteurs de projets dans les îles. Une conseillère mobile permet désormais d’informer les populations les plus éloignées sur les îles des Tuamotu. L’association veut aller encore plus loin en déployant sa présence dans les quartiers prioritaires ou les zone rurales et créer des liens avec des relais locaux et non institutionnels (associations de quartiers, communautés, commerçants, entrepreneurs…). Au-délà des prêts et des accompagnements, l’Adie souhaite mettre en place de nouveau dispositifs comme des suivis carbone pour soutenir un entreprenariat inscrit dans le développement durable. D’une manière générale, l’Adie entend développer de nouveaux services afin de faciliter les démarches de ses clients. 

Page Facebook de l’Adie

Philippe Ma’a, 26 ans, artisan graveur sur nacre

“Grâce à l’Adie, j’ai pu acheter mon matériel et me lancer”

J’ai eu connaissance de l’Adie par un ami artisan. J’ai monté un dossier et j’ai pu à mon tour lancer mon activité. Aujourd’hui, je suis vraiment reconnaissant d’avoir pu bénéficier de cette aide, soit un microcrédit de 550 000 F. Grâce à l’Adie, j’ai pu acheter mon matériel (machines, présentoirs, tables, accessoires…) et je suis devenu artisan graveur sur nacre. Je fabrique des boucles d’oreille, des colliers… Maintenant, je participe à des expositions notamment à la mairie de Faa’a. J’utilise les réseaux sociaux et je me développe tout doucement.” 

Page Facebook Henaiti Arts

Elta Faara, bénévole à l’Adie

“J’ai soif d’apprendre et d’accompagner”

“Avant, j’étais comme eux, j’ai mis des années avant de me lancer. Aujourd’hui, je suis à mon compte et aux côtés de l’Adie, je veux permettre à ces personnes de gagner du temps et les accompagner. En tant que femme polynésienne, maman de deux enfants, je suis déterminée à aider la population. Aux côtés de ma référente à l’association, Pamina Ly Tham, je fais différentes choses comme de la permanence, du recrutement de bénévoles, je conseille les porteurs de projets qui entament des formations… J’ai soif d’apprendre et d’accompagner.”