Interview – Kyo prêt pour le public de Tahiti le 22 avril 

Kyo en concert à Parie en 2022. (Photo : Mélanie Lhote)
Temps de lecture : 3 min.

Kyo est un groupe de pop-rock français, révélé au grand public avec l’album Le Chemin en 2003, porté par quatre titres phares : Le Chemin, Dernière danse, Je cours et Je saigne encore. Depuis, les membres du groupe ont poursuivi leur carrière d’artiste ensemble ou séparément. La part des lions est leur 6e album, sorti en 2021 et fait l’objet d’une tournée qui les mène jusqu’à Tahiti grâce à L.A Production. Trois membres du groupe, Benoît Poher au chant, Florian Dubos et Nicolas Chassagne aux guitares ont répondu à nos questions. 

Tahiti, qu’est-ce que cela évoque pour vous ? 

Benoît Poher.

Benoît : “Tahiti évoque une île très lointaine que l’on a pourtant la sensation de connaître un peu tellement on nous en parle depuis tout petit. Découvrir ce lieu si différent de notre quotidien est une opportunité que l’on attendait depuis longtemps.”

Florian : “Evidemment, des clichés ! Je n’y ai jamais mis les pieds mais cela m’évoque des décors paradisiaques, des colliers de fleurs, des gens très accueillants et souriants, les tatouages, la musique et le ukulele.” 

Nicolas : “Tahiti représente une destination où l’on se rend une seule fois dans une vie. L’occasion de découvrir une culture qui a pu être, en grande partie, préservée.”

Un mot ou quelques mots pour vous décrire ? 

Benoît : “Je suis chanteur et, comme tous les chanteurs, je suis passionné et dépressif.” 

Florian : “Je suis guitariste, je chante aussi les choeurs, parfois des leads.”

Nicolas : “On a Ben qui est chanteur, Flo à la guitare, Jocelyn à la batterie, Nico à la guitare, Nico au clavier et Pierre à la basse. On rigole bien ensemble, c’est peut-être le trait de caractère qui nous soude le plus.”

Le plus douloureux dans la carrière d’un groupe ? 

Benoit “Le plus douloureux dans la carrière d’un groupe de rock est, sans hésitation, les lendemains de fête.”

Florian : “La passion peut parfois amener à sacrifier certaines choses comme le temps passé avec les gens qui nous entourent, le fait d’être constamment pris par son “travail” à chaque instant, mais évidemment, nous ne sommes pas les seuls dans ce cas et il faut rappeler que c’est, malgré tout, un des meilleurs métiers qu’on puisse exercer, si ce n’est le meilleur !”

Nicolas : “C’est de voir ses amitiés mises à rude épreuve avec le temps, un peu comme dans un couple. On passe par des étapes, on essaie de les surmonter au fur et à mesure.”

Quel est votre meilleur souvenir d’artiste ? 

Benoit : “Quand on travaille dans le divertissement, on peut avoir tendance à se déprécier parce qu’on n’a pas la sensation de faire un job important. Du coup, mes meilleurs souvenirs sont les témoignages de personnes que notre musique a aidé dans les moments difficiles. Je me sens plus utile quand je m’endors le soir (sourire).”

Florian Dubos.

Florian : “C’est très difficile de répondre, donc j’ai quelques réponses habituelles comme ce festival en Belgique à Ronquières, notre concert à l’Accord hôtel Arena, certains moments de studio où l’on sent qu’on a trouvé une idée qui tue ou qu’on aboutit à quelque chose de magique, comme lors de l’enregistrement des voix d’Alice On The Roof sur la chanson Comète du dernier album, ou lorsqu’on a enfin mis les dernières idées sur la chanson Quand Je Serai Jeune.

Nicolas : “Je pense que c’est probablement parmi nos premiers concerts. Quand on est jeune, les émotions sont décuplées.”

Quel est votre meilleur souvenir de scène ? 

Benoit : “Les meilleurs souvenirs de scène, c’est quand on oublie qu’on est sur scène, quand le lâcher-prise est total et qu’on ne fait qu’un avec le public.”

Nicolas : “Le Gibus quand on avait 14 ans.”

Vos meilleures collaborations artistiques respectives en dehors du groupe ?

Benoit : “J’ai écrit récemment la chanson Solo pour la chanteuse Stéphane et son interprétation est incroyable. Sinon il y a toujours Johnny, c’est fou d’avoir ça sur son CV.”

Florian : “C’est particulier puisque Ben et Jocelyn faisaient aussi partie du groupe, mais les deux albums et la tournée avec le groupe Empyr, j’ai aussi participé à certains disques d’un groupe de chanson française qui s’appelle Volo.” 

Nicolas : “Travailler avec Alice on the roof a été l’une de mes meilleures collaborations, humainement et artistiquement.”

Nicolas Chassagne.

De l’album Le chemin à La part des lions, quelle est l’évolution ?

Benoit : “Je voudrais citer 1 000 différences mais finalement il n’y en a pas tant que ça. Notre musique évolue avec le monde, notre regard sur lui est simplement moins naïf.”

Florian : “Les thèmes tournent et tourneront probablement toujours autour du même axe que sont les sentiments humains, c’est juste que le temps les fait évoluer, ils ne sont pas les mêmes à 20 ans et à 40. Les mêmes histoires, mais racontées par des vieux ! Sinon j’espère que je joue un peu mieux de mon instrument qu’il y a 20 ans !”

Nicolas : “Plus d’audace, plus d’assurance dans nos choix. On laisse plus d’imperfections tout en étant de plus en plus en plus exigeant paradoxalement.”

Pratique

Tarif unique : 5 000 F 

Places en vente sur laproductiontahiti.com ou dans les points de vente suivants : 

  • Bose Center Vaima
  • Istore Carrefour Faa’a
  • Lucky Store Champion Mahina