Il s’agit du test ultime pour tous les amateurs de “Crossfit“, ou plutôt de “Cross Training“ : les Polynesian Battle Games sont de retour pour une seconde édition ! Pousser, tirer, sauter, soulever, courir, nager…tout ce que le corps permet, le Cross Training l’évalue. Le but ? Être l’athlète le plus complet possible. Sur les trois jours de compétition, tous ponctués de “WOD“ (épreuves tests), ce ne sont pas moins de 189 athlètes qui seront poussés dans leurs retranchements. Et pour une première journée, autant dire que l’on entre directement dans le vif du sujet.
WOD 1 : “Run and pray !“
“Cours et prie !“ Le message est clair et les aito ont déjà une petite idée de ce qui les attend, ou presque. Pointage des athlètes à l’école primaire de Fariimata à 5h30, l’organisation annonce la couleur : “Les athlètes devront emprunter la route qui mène sur les hauteurs de la mission, le parcours sera indiqué par les officiels. La distance ? Surprise ! Vous courrez jusqu’à ce qu’on vous dise de redescendre ! Vous avez 2h !”
Avec l’incertitude et l’appréhension sur tous les visages, la course est lancée à 6h30. Les plus expérimentés n’hésitent pas à aller très vite, tandis que chez les intermédiaires on gère plus raisonnablement l’effort. Face à l’inconnu, il faut s’attendre à tout et tenir.
Arrivés à la Croix de la Mission, les protagonistes sont étonnés, toujours pas d’officiels pour leur annoncer la bonne nouvelle d’un retour imminent. Il faudra attendre quelques minutes et presque deux kilomètres plus haut avant d’entamer la descente. Au total, se sont 8km de parcours pour 350m de dénivelé à réaliser.
En grande forme, le duo Kevin Belleme et Thomas Lefebvre bouclent la course en moins de 45 minutes. Chez les élites, Putoru Nanaia prend la tête du classement individuel chez les hommes, tandis que Hinatea Montebello et Zenya Rowe s’imposent ex aequo chez les femmes. Magnifique course également du duo féminin Bahia Procureur et Mahana Maiarii qui s’adjuge une première victoire en catégorie intermédiaire.
WOD 2 : “The grippy“
10h, les athlètes ont rendez-vous au complexe sportif de Tipaerui, à la salle Maco Nena. Et pour ce deuxième test de la journée, comme son nom l’indique : il va falloir s’accrocher ! Les athlètes ont 10 minutes pour réaliser un circuit de trois mouvements, qu’il faut répéter autant de fois que possible.
Premier mouvement, le “Toes to bar” : agrippés et suspendus à la barre de traction, les athlètes doivent toucher la barre avec leurs pieds en les balançant de haut en bas. Deuxième mouvement, le “Dumbell Hang Clean” : debout, bras le long du corps et les haltères en main, les individus doivent élever les haltères et les coudes au niveau des épaules. Et enfin dernier mouvement, le “Pistol Squat” : un squat sur une seule jambe.
L’épreuve sollicite tous les muscles et exige une grande tolérance à la fatigue mentale et physique.
Les avants bras peinent à tenir la barre de longues minutes, les haltères sont lourds, et les squats après un Trail de 8km font office de châtiment.
Et pourtant, à ce jeu, Toriki Demont et Hinatea Montebello se montrent terriblement efficaces. 240 répétitions au total pour chaque athlète, ils remportent logiquement l’épreuve chez les élites. En intermédiaire homme, Tupi Raurahi réalise un score impressionnant de 262 répétitions, tandis que Valérie Bornand s’illustre de manière magistrale chez les femmes avec 218 répétitions.
WOD 3 : “The ladder”
Troisième et dernière épreuve du jour, “The ladder”, ou “l’échelle” : une épreuve progressive de force athlétique avec pour seul mouvement le “Snatch“, ou “l’arraché”. Devant les athlètes, dix barres, allant de 60 à 120kg, dont il faut venir à bout. Finies les épreuves de cardio, de mobilité et de stratégie : là il s’agit de technique et de force brute.
Si le principe de l’arraché est relativement simple, la technique demeure très pointilleuse. Soulever de telles charges relève de l’exploit, et pour y parvenir, il faut une exécution parfaite. Hélas pour les athlètes, la fatigue vient jouer les trouble-fêtes. Sous la barre, les bras tremblent et les jambes aussi. Et à un certain niveau, les poids semblent ancrés au sol. Impossible d’aller plus loin.
Mais c’est sans compter sur Mickael Galera, dit “Spider“. Le jeune aito, bien connu sur la scène locale, excelle sur les épreuves de force et le rappelle brillamment. Il arrive à bout des 120kg et s’offre même une barre à 121kg en guise de bonus. Premier de l’épreuve, il remonte à la 4ème place du classement général. Chez les femmes, Poe Largeteau l’emporte sur Storm Wolf, favorite de l’épreuve mais malheureusement blessée.
16h, fin de la première journée de compétition et les visages sont bien marqués. Les athlètes ont rendez-vous dès le lendemain matin, samedi 8 avril, au stade Willy Bambridge pour la suite de l’évènement.