Deuxième journée des Polynesian Battle Games : coups de théâtre et suprématie   

Magnifique victoire de Arnaud Sicot et Reiatua Teuira au 4ème WOD de la compétition ! (Photo : Wendy Cowan)
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Samedi 8 avril, 8h30, la deuxième journée des Polynesian Battle Games est lancée au complexe sportif de Tipaerui. Une journée importante pour tous les compétiteurs souhaitant conserver leur avance au classement, ou au contraire, chambouler l’ordre établi. Hélas, les efforts de la veille se font sentir et pour cette nouvelle journée de compétition la stratégie joue un rôle primordial ! 

WOD 4 : “Pool party going bad 

Les athlètes sont convoqués à la piscine municipale de Tipaerui, mais malgré le beau temps, les aito ne sont pas là pour faire bronzette et l’organisation le leur rappelle : des séries de sprint à la natation, enchaîné avec une course à pied jusqu’au stade Willy Bambridge, où les athlètes récupèrent une charge et doivent effectuer un tour de 400m, pour enfin finir par une marche sur les mains, puis un sprint jusqu’à la ligne d’arrivée. 

Avec un temps limité à 20 minutes, ce pentathlon version crossfit exige des athlètes qu’ils aillent vite, très vite. Mais grosse difficulté de l’épreuve : le “hand stand walk” ou la marche sur les mains. Si nager et courir restent à la portée de tous, la marche sur les mains demande une certaine technique. Et à ce jeu, nombreux sont ceux qui butent devant l’exercice. 

Avec cette chaleur, l’épreuve de natation était la bienvenue ! (Photo : Wendy Cowan)

En effet, chez les femmes élites, coup de théâtre ! Zenya Rowe, pourtant largement en tête devant ses opposantes, est stoppée net à seulement 50m de l’arrivée. Impossible pour la jeune athlète de finir le “hand stand walk”

Et la frustration est grande, car elle voit passer toutes ses concurrentes une à une : Hinatea Montebello, Storm Wolf, Poe Largeteau, etc. Même scénario chez les équipes femmes intermédiaires, où Bahia Procureur et Mahana Maiarii bloquent littéralement sur cette étape et laissent filer une victoire qui semblait pourtant acquise. 

En revanche, pour d’autres athlètes, l’épreuve représente une nouvelle occasion de briller et de prendre les devants du classement. Chez les élites hommes, Putoru Nanaia confirme sa grande forme du moment et s’impose avec une aisance déconcertante devant Christian Bourquard. Par équipe, Arnaud Sicot et Reiatua Teuira s’offrent une magnifique victoire face à un peloton de tête de très haut niveau. 

WOD 5 : “Sunny Biathlon

Épreuve atypique de l’évènement, le “Sunny Biathlon” vient enrichir la diversité des exercices proposés. Durant deux tours, Les athlètes doivent réaliser un maximum de calories au “ski erg” (ou skieur) en une minute, puis faire preuve d’adresse au “fusil air soft”. Un contraste d’aptitude entre cardio et adresse qui trouve ses partisans. 

Chez les élites hommes, Mickael Galera remporte l’épreuve et en profite pour revenir à quelques points des leaders. Gonzalo Del Rio  s’adjuge une belle 3ème place qui le maintient dans la course au titre. De son côté, Putoru Nanaia montre enfin quelques signes de faiblesse mais maintient son avance au général. Chez les femmes Terei Pater et Natacha Bibole réalisent de belles performances et s’offrent la première et deuxième place. 

C’est aussi ça le Crossfit : des surprises ! Et les athlètes n’ont pas été déçus ! (Photo : Wendy Cowan)

Par équipe, Heiva Ah-Min et Mika Vidal arrivent en tête chez les élites hommes. Les deux partenaires savent qu’ils ne sont pas loin des premiers au classement, Hivanui Uraina et Teremu Touatekina, et cette victoire pourrait être décisive à la fin de la compétition. 

Du coté des filles, en intermédiaire, Tea Vidal et Hitinui Holman constituent le duo de la journée. Elles s’imposent avec la manière sur cette épreuve et montrent qu’il y a du niveau à la presqu’île. 

WOD 6 : “Shoulder Burner !

Une épreuve n’aura jamais aussi bien porté son nom. Le “Shoulder Burner” ou le “Brûleur d’épaule” vient finir cette journée de compétition en apothéose. Au programme de cette manche : “Burpees” (pompe au sol, revenir en position debout puis saut), “Box Jump” (saut par dessus une boite) et “Shoulder to Overhead” (épaulé jeté). 

Si les mouvements sont simples, ils puisent énormément dans les ressources. Et en fin de journée, des ressources, il en reste peu. Une fois de plus, cela se joue au mental et à la stratégie. Le plus important est de gérer son effort pour optimiser la performance sur de longues minutes : plus facile à dire qu’à faire ! 

Il faut aller chercher dans ses ressources en fin de journée ! Heureusement, on peut toujours compter sur son ou sa partenaire pour l’extra-motivation ! (Photo : Wendy Cowan)

Les charges sont lourdes et les répétitions d’épaulé jeté viennent congestionner les bras et les épaules des athlètes. Les mouvements au sol et sur les “box” demandent un souffle qui se fait de plus en plus rare. Et dans ce contexte, les plus expérimentés se subliment. 

Putoru Nanaia et Gonzalo del Rio font preuve d’une forme physique exceptionnelle chez les élites hommes. Du côté des femmes, Storm Wolf refuse de laisser Hinatea Montebello monopoliser les débats et montre qu’il faudra compter sur elle jusqu’à la dernière épreuve de la compétition. Par équipe, Hivanui Uraina et Teremu Touatekina font le show et s’imposent logiquement.

Les favoris sont au rendez-vous et pour autant les “outsider” ne sont jamais loin. La troisième et dernière journée de compétition, qui aura lieu ce dimanche 9 avril, promet d’être épique !