
Huit jours après le Marathon de Paris dans les rues de la capitale, c’est un autre marathon qui a été disputé, cette fois dans une salle d’un centre sportif de Paris : le tamure marathon, organisé par Tahia Cambet et son équipe de l’école O’Tahiti Nui. L’évènement a rassemblé 220 participantes, un record d’affluence !

et fondatrice de la troupe O’Tahiti Nui.
Deux cent-vingt participantes : encore un record d’affluence et de surcroît un lundi de Pâques. Tahia Cambet, championne du monde de ori Tahiti, ne pouvait que s’en féliciter. Durant quatre heures et plus, en pareu rouge et t-shirt blanc, les candidates chevronnées, poussines et poulettes, ont suivi méthodiquement les diverses chorégraphies détaillées et supervisées par Tahia et son staff en pareu noir, tandis qu’un groupe de musiciens alternait avec des séquences enregistrées. Discrète, une petite équipe de “juges” errait ça et là, scrutant les danseuses, à la recherche des plus méritantes. On a vu par exemple Leia Diard (jeune danseuse connue en métropole) et Tea Paraurahi, (chanteur, musicien et chef de groupe aguerri) observer attentivement l’immense troupe. A la clef : un palmarès et une généreuse distribution de prix offert par les sponsors de O’Tahiti Nui.
“C’est la sixième édition. En 2019, nous avions enregistré 180 entrées et là, nous étions près de 250 danseuses, musiciens et autres participants” se félicite Tahia, qui précise que le succès vient en partie au nombre grandissant de danseuses qui participent à plusieurs marathons et veulent gagner en expérience, ainsi qu’à son école de danse, laquelle compte pas moins de 500 élèves. “Les entreprises, comme le Parc Astérix, sponsorise désormais le marathon” ajoute-t-elle.
La levée de fonds de cette manifestation devrait permettre aux danseuses les plus expérimentées de O’Tahiti Nui de participer au prochain Ori Tahiti Nui Compétition à Papeete.
Si la majorité des participantes provenait de l’école de danse O’Tahiti Nui, près de 70 étaient issues d’autres associations. Celles-ci se développent en métropole. “Cet engouement grandi chaque année, je pense que cela est du au Heiva i Paris [De Ken et Serena Carlter – NDLR] événement qui est très fédérateur pour les troupes de danses et pour les écoles du reste de la France. Nous avons toujours été à Paris depuis dix ans et le Heiva i Paris a servi à motiver nos filles et bien sûr beaucoup d’autres pratiquantes ailleurs” conclut Tahia.
Ph. Binet, correspondant de Paris

