Nouvelle-Calédonie: satisfaction après une semaine de discussions à Paris

Dans le nouveau statut de l'archipel, les indépendantistes souhaitent le gel du corps électoral mais veulent que le droit à l'autodétermination reste largement ouvert.
Dans le nouveau statut de l'archipel, les indépendantistes souhaitent le gel du corps électoral mais veulent que le droit à l'autodétermination reste largement ouvert. (Photo AFP)
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Les indépendantistes comme les non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie se sont dits “satisfaits” vendredi à l’issue d’une semaine de réunions bilatérales avec le gouvernement à Paris sur le futur statut de l’archipel du Pacifique sud, avant de nouvelles discussions début juin à Nouméa.

“Nous concluons ce soir dans un esprit serein et satisfait notre semaine ici à Paris. Parce que nous avons été entendus”, a déclaré Victor Tutugoro au nom du Front de libération kanak (FLNKS), à la sortie d’un dernier rendez-vous avec le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Le gouvernement a “accepté d’évoquer tous les sujets et ça va faire l’objet de prochaines discussions à Nouméa (…) début juin”, a noté M. Tutugoro. La question d’une réunion trilatérale entre indépendantistes, non-indépendantistes et gouvernement “se posera en son temps”, a-t-il ajouté.

Les mouvances politiques qui forment la délégation loyaliste se sont de leur côté félicitées du déplacement de représentants du FLNKS à Paris, alors que le gouvernement tentait de renouer le dialogue depuis le troisième référendum de décembre 2021, mais elles ont insisté sur leur souhait que les prochaines discussions soient tripartites.

“Le ministre nous a dit qu’il viendrait en juin en Nouvelle-Calédonie. Ce déplacement n’a du sens que si c’est pour se parler à trois”, a souligné Sonia Backès, membre de la délégation des loyalistes, qui est aussi secrétaire d’Etat à la Citoyenneté.

Dans le nouveau statut de l’archipel, les indépendantistes souhaitent le gel du corps électoral mais veulent que le droit à l’autodétermination reste largement ouvert.

A l’inverse, les non-indépendantistes ou loyalistes demandent que plus d’habitants de Nouvelle-Calédonie puissent voter mais veulent limiter la possibilité de relancer un processus d’autodétermination de l’archipel.

L’accord de Nouméa, signé en 1998, prévoit que seuls les natifs et les résidents pouvant prouver dix ans de résidence à cette date peuvent voter aux élections provinciales.

AFP