Journée mondiale vendredi 28 avril – La souffrance au travail sort enfin du tabou

Faire de la prévention, diffuser l'information, communiquer : tels sont les enjeux de la Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail. (Photo : Jean-Marc Monnier)
Faire de la prévention, diffuser l'information, communiquer : tels sont les enjeux de la Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail. (Photo : Jean-Marc Monnier)
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La Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail va permettre à une jeune association d’aborder un sujet tabou : la souffrance au travail. Une problématique jusqu’à présent rarement soulevée mais qui impacte pourtant un nombre important de travailleurs. Cela, qu’ils soient salariés ou non, dans de petites ou de grandes entreprises, des administrations ou encore des structures familiales. Nous pouvons tous un jour être confronté à ce genre de souffrance et pour s’en sortir, l’important est de trouver l’écoute, l’information et l’aide nécessaire. Pour y arriver, l’association Souffrance-Travail propose la tenue d’un stand d’information au Pôle formation de la Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers (CCISM), salle 3A, ce vendredi 28 avril de 8 heures à midi.

« Par la même occasion, nous lancerons notre ligne d’écoute au 87 240 250 et notre mail “souffrance-travail@mail.pf” afin que les personnes concernées puissent libérer la parole » explique Sandrine Salmon.

« Libérer la parole »

« Partout dans le monde, en collaboration avec l’Organisation internationale du travail qui est une agence spécialisée de l’ONU (Organisation des Nations Unies, ndlr), nous célébrons cette journée» ajoute la jeune présidente récemment élue et particulièrement motivée. La thématique cette année : « mettre l’accent sur un environnement de travail sûr et sain en tant que principe et droit fondamentaux au travail ». L’association de type loi 1901 créée en 2020 a pour vocation d’accompagner et d’agir en faveur des personnes en situation de souffrance au travail. “Dans un premier temps, il faudrait faire beaucoup de prévention, diffuser de l’information, de la communication comme on va le faire ce vendredi pour la journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail.”

Alors pour libérer la parole sur ce sujet délicat et perturbant, trop souvent enfoui et toujours mal vécu, rendez-vous ce vendredi 28 avril à la CCISM.

Faire de la prévention, diffuser l’information, communiquer : tels sont les enjeux de la Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail. (Photo : Jean-Marc Monnier)

Association Souffrance-Travail

L’occasion de :

  • nous faire connaître, d’échanger, de nouer des partenariats avec d’autres structures et associations…
  • sensibiliser sur le sujet de la santé au travail, situations de souffrance, de burn out, de harcèlements divers…

Notre ambition :

  • Participer à la création d’une véritable communauté sur les sujets de la souffrance et du harcèlement au travail en Polynésie avec toutes les parties prenantes.
  • Accompagner les personnes en souffrance avec des outils clairs et connus de tous les partenaires. Briser le tabou de la souffrance en entreprise.

Contacts :

– Ligne d’écoute : 87 240 250 (du lundi au vendredi de 8h à 12h)

– Accès mail : souffrance-travail@mail.pf

Sandrine Salmon, présidente de l’association Souffrance-Travail

« Contre la souffrance et le harcèlement »

“Notre association est là pour accompagner les personnes qui en ont besoin contre la souffrance et le harcèlement au travail. Nous n’avons pas de chiffres ici en Polynésie à ce sujet mais cela peut être un chantier à ouvrir. Nous pourrions créer un observatoire de la souffrance au travail et aller rencontrer la CPS et la Direction du travail qui doivent avoir des informations. C’est un sujet très sérieux, qui va pénaliser la personne qui en souffre, le salarié, mais aussi tout son entourage professionnel et aussi personnel. C’est donc quelque chose qu’il faut désamorcer le plus tôt possible pour ne pas se retrouver en souffrance et ne plus être capable de réfléchir, de maintenir son activité. Et cet engrenage a un coût, car si on mettait bout à bout tout ce qui est lié à la personne en souffrance, cela commencerait à vite chiffrer ! Nous, en tant qu’association, nous pouvons accompagner pour trouver un professionnel, un psychologue, un psychiatre… ”