Territoriales – Et maintenant, que va-t-il se passer à Tarahoi et à la présidence ?

Changement à Tarahoi dès le jeudi 11 mai prochain, avec le renouvellement des membres de l'assemblée, l'élection du président de l'assemblée et l'élection du président du Pays parmi ses membres. (Photo : archives LDT)
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Après des mois de campagne et deux tours qui ont vu le Tavini huiraatira virer en tête des scrutins, quelle est la suite des évènements pour les semaines à venir ? Installation des nouveaux eprésentants, élection du président de l’assemblée de Polynésie française, élection du président du Pays, composition du nouveau gouvernement… La Dépêche de Tahiti vous dit tout.

Dès le 11 mai prochain, les 57 nouveaux membres élus de l’assemblée de Polynésie française rejoindront leur siège. (Photo : archives LDT)

Les élections territoriales se sont achevées ce dimanche 30 avril 2023 par une victoire historique du Tavini huiraatiraa. A partir de là, comment les institutions du Pays vont-elles se mettre en place ?

Les nouveaux membres élus de l’assemblée de Polynésie française, 57 représentants au total, se réuniront tous à Tarahoi le deuxième jeudi après le second tour, soit le jeudi 11 mai prochain.

Durant cette première séance, chaque parti présentera alors son ou sa candidate pour le “perchoir”, c’est-à-dire pour présider l’assemblée de la Polynésie française. Chez le Tavini huiraatira, c’est Antony Géros qui, sauf changement de dernière minute, sera candidat. Aucun candidat désigné pour le moment pour le Tapura huiraatira et les Verts de A Here Ia Porinetia. Ces derniers, bien que n’ayant que trois sièges, sont tout à fait en mesure de présenter un ou une candidate à la présidence de l’assemblée de Polynésie française, ne serait que que pour bénéficier de la tribune qu’offre la candidature.

Qui pour succéder à Gaston Tong Sang au “perchoir” ? Antony Géros, du Tavini huiraatira, semble tout désigné. (Photo : archives LDT)

C’est le doyen de l’assemblée qui, comme prévu par la loi organique n° 2004-192 du 2 février 2004 portant statut d’autonomie de la Polynésie française, préside la première séance et par conséquent l’élection du président de l’assemblée du Pays.

Le président est élu par l’assemblée élue, pour la durée du mandat de ses membres, au scrutin uninominal et secret à la majorité absolue des suffrages exprimés.

Une élection du président du Pays s’en suit rapidement après

La loi organique n° 2004-192 du 27 février 2004, portant statut d’autonomie de la Polynésie française, modifiée par la loi organique n°2007-1719 du 7 décembre 2007, indique que l’élection du président de la Polynésie française a lieu dans les quinze jours qui suivent l’ouverture de la première session de l’assemblée de la Polynésie française.

Cependant, comme le précise le politologue Sémir Al Wardi à la Dépêche de Tahiti, cette élection intervient généralement juste après l’élection du président de l’assemblée de Polynésie française.

Pour pouvoir procéder à l’élection du chef de l’exécutif, il est impératif que les trois cinquièmes des représentants de l’assemblée soient présents. Le cas échéant, la réunion se tient de plein droit trois jours plus tard, dimanche et jours fériés non compris, quel que soit le nombre des représentants présents.

Le président est élu à la majorité absolue parmi les membres de l’assemblée de la Polynésie française, à la suite du renouvellement de cette dernière.

Cette année, du côté des candidats : Moetai Brotherson pour le parti bleu ciel, Edouard Fritch pour le parti rouge, Nicole Sanquer pour le parti vert.

Sauf surprise ou retournement de situation de dernière minute, Moetai Brotherson sera le prochain peretetini du Pays.

A la suite de l’élection du président du Pays, ce dernier aura alors cinq jours pour composer son gouvernement. Comme prévu par la loi organique du 1er août 2011, relative au fonctionnement des institutions de la Polynésie française, le futur président sera limité en nombre de ministres. Avant cette loi, un gouvernement pouvait être composé de 15 ministres. Après promulgation de celle-ci en 2011, le nombre de ministres est limité entre sept et dix.