Foire de Paris – Un unique exposant polynésien

Fabrice, Tevivi et Manaia de Terre d’Iris.
Temps de lecture : 2 min.

La célèbre Foire de Paris ferme ses portes ce mardi 8 mai au terme de douze jours de séduction pour les 400 000 visiteurs que près de 1 500 exposants attendaient. Parmi ces derniers, un seul exposant polynésien figurait dans le pavillon Terres des Tropiques et Richesses du monde. 

La cent-dix-neuvième édition de cette foire réputée pour ses innovations (dont le concours Lépine) et sa variété de produits et services, ne battra sans doute pas de record cette année, car la conjonction vacances scolaires parisiennes, ponts du 1er et 8 mai et inflation actuelle, n’augure pas de statistiques en hausse. Et pourtant, rien que du côté des outre-mer, on a encore mis le paquet sur les animations avec Tropiques en fête, le plus grand festival afro-caribéen d’Europe, qui rassemble plus de deux cents artistes, auxquels s’ajoutent ceux de la nocturne et les participants aux six parades de carnaval. 

Côté exposants, un seul stand réunionnais figure en bonne place avec un stand de rhums arrangés et son restaurant. Pas même un stand de vanille bourbon réunionnaise ! La Martinique s’est faite plus discrète, tandis que la Guadeloupe fait bonne figure. Il faut dire que les régions et les chambres de commerce aident parfois les exposants venant à Paris. Le record : la Guyane, qui n’aligne pas moins de vingt-et-un stands soutenus par son Comité du Tourisme et ce, dans une promotion hors pair de La terre française d’Amazonie. La Caraïbe tient donc le haut du pavé, tout comme au Festival Terre des Tropiques – à part une incursion mauricienne jeudi dernier. Il y a aussi un foisonnement de buvettes en tous genres pour déguster les excellents rhums, le tout dans des déchaînements de décibels, pour créer l’ambiance.

Et la Polynésie française dans tout cela ? On a connu une douzaine de stands dans les années quatre-vingt-dix, notamment lorsque la promotion pour la perle noire battait son plein. Les Polynésiens se retrouvaient au restaurant et dans les buvettes. Cette année, impossible de trouver du monoï, un pareu, de l’artisanat ou nos rhums, qui pourtant ont eu du succès au dernier Salon de l’agriculture. Seule, Terre d’Iris de Fabrice et Tevivi Senet était présent avec un choix de bijoux de perles de Tahiti. “C’est devenu tellement cher, que ça en décourage plus d’un” se désole Fabrice. “Comme nous participons dans l’année à une dizaine de salons, nous disposons de nos vitrines et d’un minimum d’infrastructures. Sinon, l’emplacement seul de 20 mètres carrés, avec cloison et branchement électrique, revient à 10 000 euros TTC (1,2 M Fcfp). A cela il faut ajouter l’hébergement à Paris durant douze jours et selon le cas, la rémunération du personnel de stand. 

Au regard de ce coût d’entrée à la Foire de Paris on pourrait rêver d’un coup de pouce de la part du Pays, comme il le fait pour le salon de l’Agriculture via la Chambre d’Agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL). Rappelons que le “petit” marché polynésien de la Délégation de la Polynésie française qui s’est tenu voilà trois semaines, a été une réussite. 

Ph. Binet, correspondant de Paris