Tennis – Remise des prix : Gillian Osmont rêve de professionnalisation

Gillian Osmont, 20 ans, rêve de professionnalisation et il est tout proche d'y parvenir dans les mois à venir. (Photo : Archives)
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La Fédération tahitienne de tennis (FTT) a organisé à la fin du mois dernier sa traditionnelle cérémonie de remise des prix de la saison passée. Elle a permis de réunir le vendredi 28 avril au club house fédéral du complexe sportif de Fautaua à Pirae les meilleurs tennismen locaux. Plusieurs générations de champions y avaient été conviées par la présidente de la FTT, Ruth Manea, qui les a chaleureusement félicité pour leurs parcours et les performances réalisées. Parmi eux figurait celui qui est sans doute le jeune Polynésien le plus prometteur actuellement : Gillian Osmont.

Multiple Champion de Polynésie

Tombé dans le tennis dès qu’il savait courir, et lui même issu d’une famille de tennismen assidus, il détient plusieurs titres de Champion de Polynésie et notamment en 2e série, la plus pointue localement. “Mon oncle était professeur de tennis en Nouvelle-Calédonie et il m’avait initié dans ce sport dès mon plus jeune âge” se souvient celui qui était nominé aux Trophées du sport en 2021 après avoir battu Reynald Taaroa en finale des 2e série l’année précédente. Son objectif est désormais de pouvoir réaliser son rêve d’enfance : devenir professionnel du tennis !

Le sociétaire de l’AS Phénix a bien voulu nous en dire plus à ce sujet…

L’actuel sociétaire de l’AS Phénix a reçu deux coupes lors de la cérémonie de remise des prix de la FTT vendredi dernier à Fautaua. (Photo : Jean-Marc Monnier)
Gillian Osmont a fait ses armes au club de Rautea à Faa’a avant de se perfectionner à l’AS Phénix à Punaauia. (Photo : Jean-Marc Monnier)

Gillian Osmont, 20 ans, tennisman, AS Phénix

“Un rêve, c’est fait pour se réaliser”

Comment as-tu démarré dans le tennis ?

Je pratique le tennis depuis mon enfance, j’ai du toucher ma première raquette à l’âge de trois ans, et j’ai commencé à jouer en club dès l’âge de six ou sept ans. C’était au club de Rautea à côté de la mairie de Faa’a, mais après quand j’ai décidé d’en faire un peu plus assidument je suis parti à Phénix, et depuis je suis toujours resté fidèle à ce club de Outumaoro.

Tu as ensuite réalisé un parcours international ?

Oui c’est ça, il y a deux ans j’ai décidé de me lancer à 100 % sur le circuit professionnel. La transition est un peu dure mais je persiste et je crois toujours dans mes ambitions. J’ai fait beaucoup de tournoi à l’étranger, notamment en Australie et en Nouvelle-Zélande, de niveau international que ce soit en junior et en professionnel.

Aurais-tu la possibilité d’en faire ton métier ?

Oui, c’est toujours mon rêve, et un rêve, c’est fait pour se réaliser. J’ai toujours l’ambition, même si j’ai déjà 20 ans, mais pour moi c’est toujours jeune mais je crois toujours dans mes rêves. Et j’ai la chance d’avoir des parents qui me soutiennent dans mon projet, donc je vais persister ça c’est sur et j’y crois plus que tout au monde.

Quels sont tes projets dorénavant ?

Je suis revenu à Tahiti depuis le mois de février parce que je me suis blessé lors de l’un de mes derniers tournois. Juste avant de revenir, je jouais le Challenger de Nouméa et je me suis fait mal. Maintenant j’ai une pubalgie et ça m’embête beaucoup, mais là c’est en voie de guérison et je compte repartir fin mai. J’aimerai aller me préparer en France, faire beaucoup de matchs et repartir en juillet à la Coupe Davis qui se déroulera au Sri Lanka.

D’autres objectifs par la suite ?

Oui car suite au Sri Lanka, il y aura les Jeux du Pacifique qui se dérouleront aux Salomon en fin d’année. Ce sont mes eux objectifs pour cette année, puis l’an prochain je tenterais d’intégrer le circuit professionnel. Pour l’instant je n’ai pas encore de classement au niveau mondial, mais j’en ai un approximatif, dans les 2.000e. Donc mon objectif en 2023 est de terminer dans le Top 1.000. C’est ambitieux mais il faut toujours se fixer des objectifs hauts. Et pour l’année prochaine on verra selon les résultats de cette année.

Quels sont les difficultés depuis Tahiti ?

C’est que l’on est très éloigné de tout, et du coup les transports coûtent, de même que le logement, l’hôtel etc… J’ai la chance aussi d’avoir des sponsors qui m’accompagnent comme Air Tahiti Nui pour les billets d’avion, Vaima sports qui m’habille, la chaine d’hôtel Beachcomber The Brando qui m’aide financièrement. Malgré tout c’est quand même très cher, et à mon niveau je ne peux pas encore vivre du tennis. Dans le Top 300 on peut en vivre mais confortablement, il faut atteindre le Top 100 mondial.

Pratiques-tu d’autres disciplines de raquettes ?

Oui, récemment je me suis mis au beach tennis et franchement, j’ai bien aimé, ça change du tennis, on joue sur la plage quand on va à la mer. Je fais aussi du padle tennis et j’aime beaucoup, je pense que je vais m’y mettre un peu plus sérieusement d’ailleurs.

Partenaires et amis lui ont souhaité bonne chance des ses projets de professionnalisation. (Photo : Jean-Marc Monnier)

Une impressionnante quantité de trophées ont été remis lors de la cérémonie de remise des récompenses de la Fédération tahitienne de tennis. (Photo : Jean-Marc Monnier)