Les vétérans sont souvent quasiment aussi performants que les juniors et les séniors dans le monde du va’a et notamment lorsqu’ils occupent un poste clé tel que celui de barreur à bord d’un V6. C’est le cas de Jonathan Léon qui vient de mener l’équipage de Hinaraurea vers la victoire dans la catégorie des vétérans de pus de 40 ans lors de la dernière Coupe de l’environnement.
Venus spécialement de Raiatea pour participer à cet événement qui s’est déroulé le samedi 6 mai dernier depuis la plage du Taaone, les rameurs de l’île sacrée ont démontré qu’ils avaient encore une sacrée énergie dans les bras. Ils terminent en effet leur aller-retour entre la passe du Taaone à Pirae et le motu Martin à Mahina en seulement 1 heure 33 minutes et 40 secondes.
Quatre minutes après Team Air Tahiti
Les vétérans 40 ans de Hinaraurea sont ainsi juste derrière les premiers Juniors garçons, à savoir EDT Va’a (1h 32′ 37”) et tout proche également de la première V6 catégorie Entreprises, Vini Va’a (1h 32′ 28”). Ils ne sont pas loin non plus, à peine quatre minutes, des vainqueurs de la catégorie reine, les Séniors hommes de Team Air Tahiti Va’a (1h 29′ 43”), et sont bien sûr devant les premiers vétérans 50 ans, Toa Tai Va’a (1h 37′ 39”). Avec de telles performances, leur objectif est désormais de monter sur le podium vétérans de la prochaine grande course Hawaiki Nui Va’a fin octobre aux îles sous le vent. Et si possible sur la plus haute marche !
Le barreur de Hinaraurea a bien voulu nous dire comment il compte s’y prendre tout en partageant avec nous quelques éléments de son parcours.
Jonathan Léon, barreur de Hinaraurea en vétéran +40 ans
“Objectif cette année : gagner Hawaiki Nui Va’a”
Quel sont les principales missions pour un peperu ?
Cela dépend des conditions météorologiques. Samedi dernier, c’était des conditions très bonnes pour nous car on a l’habitude de ramer dans des remontées face au vent et à la houle à l’aller, puis de se laisser glisser dans du surf sur le retour, c’est synonyme de plaisir ce genre de situation. Samedi, la houle était très favorable avec un vent de côté, mais pas trop fort, les conditions étaient parfaite et nous avons pu faire une très belle course.
Quel était l’objectif de venir à Tahiti pour cette course ?
Le but était surtout de se jauger parmi les vétérans hommes, de réussir à prendre un bon départ et c’est ce qu’on a fait. On a pu bien gérer la course à l’aller, on est resté à peu près au même niveau que les équipes séniors hommes dans la remontée du Taaone vers Mahina. On les a tenus jusqu’au chenal de Mahina pour le contournement du motu Martin, et même au large dans la descente jusqu’à la passe du Taaone.
Comment avez-vous progressé au poste de peperu ?
Un bon barreur doit savoir maîtriser sa pirogue quelles que soient les difficultés. Il faut toujours garder une bonne vitesse par rapport aux copains qui sont les moteurs de manière à ce que la pirogue reste facile à manier. Pour garder le cap, il faut avoir un bon feeling et personnellement, vu que j’ai au moins trois cent miles de course au compteur, depuis cadet jusqu’à vétéran, c’est l’expérience qui me guide.
Quels sont les clubs qui vous ont formé ?
En fait en junior j’étais à Faa’a qui est une très bonne équipe, à l’époque il y avait Lewis Laughlin par exemple, puis en sénior je suis passé à EDT Va’a pendant une année lors de sa période glorieuse. C’est à ce moment-là que nous avons formé l’équipe de Hinaraurea qui appartient aussi au groupe EDT, mais du côté des Îles Sous-le-Vent. Car l’objectif était d’avoir une bonne formation aux Raromatai.
Vos rameurs sont eux-aussi des Raromatai ?
Oui bien sûr, on a l’habitude de se déplacer ensemble. Le club vétéran a été créé en 2013, nous avons déjà participé à plusieurs éditions de Hawaiki Nui Va’a, et on a un objectif cette année, c’est de remporter la grande course avec cette équipe-là. L’an dernier, on est passé à travers, on visait la deuxième place du général mais finalement, à cause du chrono, on a terminé 4e, juste au pied du podium. Mais c’est comme ça, c’est la course...
