Eliane Tevahitua : “On ne peut pas venir diriger un pays si on n’est pas transparent”

Eliane Tevahitua : "Ce programme, nous l’avons soumis devant la population. Le but est que nos promesses, nos engagements vis a vis des polynésiens soient respectés à la lettre. Nous avons 5 ans pour les honorer tous.” (Photo : Sébastien Berson)
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Eliane Tevahitua, vice-présidente, ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur, de l’Environnement, du Foncier, de l’Artisanat, en charge des relations avec les Institutions.

Eliane Tevahitua fait d’abord ses armes dans le milieu médical. Avant de devenir directrice de l’école des sages-femmes de 1994 à 2013, elle exerce comme sage-femme clinicienne de 1981 à 1988 puis sage-femme cadre enseignante de 1989 à 1993.

Malgré un emploi du temps déjà bien chargé, la vice-présidente obtient en 2008 un doctorat à l’Université de la Polynésie française en Lettres, Langues et Sciences Humaines, spécialité “Langues, civilisations et sociétés orientales – Civilisation polynésienne”. Elle soutient alors une thèse sur “la toponymie des terres de Faa’a’ et les représentations foncières tahitiennes.”

C’est en 2013 qu’elle intègre la vie politique du Pays en devenant représentante à l’assemblée de Polynésie française le 5 mai 2013 sur la liste du Tavini huiraatira pour la circonscription des Iles du Vent.

La nouvelle vice-présidente confie  : “Ce programme, nous l’avons soumis devant la population. Le but est que nos promesses, nos engagements vis-à-vis des Polynésiens soient respectés à la lettre. Nous avons 5 ans pour les honorer tous.”

Des diminutions de rémunérations à venir pour ministres et directeurs de cabinets

Interrogée par la Dépêche de Tahiti lors de la conférence de presse post présentation du nouveau gouvernement sur les questions d’exemplarité, Eliane Tevahitua indique que c’est “une façon de remplir une partie du contrat que nous avons avec la population. On ne peut pas venir diriger un pays si on est pas transparent, si on est pas net par rapport aux lois qui dirigent notre pays. Il y a cette nécessité d’être en accord et il y a cette idée d’une charte que le président, les ministres et moi-même devons signer.”

La nouvelle vice-présidente tient aussi à apporter une précision sur le point des rémunérations dans les ministères : “il faut noter qu’il y aura, sur les niveaux de rémunération des directeurs de cabinets et des ministres, en particulier ceux qui posaient problème dans l’ancien gouvernement, une diminution drastique de ces revenus, comme l’a indiqué le président”.

Parmi ses priorités, la réouverture de l’école des infirmiers et infirmières en Polynésie française. Dans le domaine de la Culture, elle propose de continuer à travailler sur le dossier de l’inscription des Marquises sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. La classement de la pointe Tata’a à Faa’a sur cette même liste patrimoniale est également un souhait d’Eliane Tevahitua.