Le 27 juin prochain, la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers (CCISM) renouvellera ses membres. Cette élection a lieu tous les cinq ans. Lors de la dernière élection de 2018, une seule liste se présentait, celle des “entreprises réunies” , menée par le Président sortant Stéphane Chin Loy. Pour les élections 2023, situation différente avec trois listes en course. Celle du président sortant, “les entreprises réunies”, celle de Kelly Asin, “CCISM 2028” et enfin la liste “Union des Chefs d’entreprises du Fenua”, avec à sa tête, Jean-Paul Tuaiva.
Si la liste “Union des Chefs d’entreprise du Fenua” l’emporte le 27 juin, Jean-Paul Tuaiva deviendra alors le président de la CCISM. Avant cela, le temps est à la présentation du programme de la liste qui espère mobiliser cette année les électeurs. En 2018, le taux de participation était seulement de 2,51 %.
Le programme de la liste porte sur sept axes prioritaires. Parmi les ambitions de la liste, améliorer l’accueil des entrepreneurs et de ceux qui veulent entreprendre. Jean-Paul Tuaiva appuie sur ce point : “Je trouve inadmissible qu’il faille attendre 15 jours pour être reçu par la CCISM.”
Le délai d’obtention des Kbis est aussi un axe prioritaire. Le problème de lenteur pour obtenir celui-ci n’est toujours pas résorbé selon Jean-Paul Tuaiva. Il précise qu’un axe d’amélioration voit le jour : “Aujourd’hui, on a l’engagement de l’État de transférer ce service greffier vers le Pays et à nous demain, si on est à la CCISM, d’obtenir cette délégation de service public auprès du Pays pour qu’on puisse nous-mêmes gérer l’extrait Kbis.”
Autre point soulevé par la liste, l’objectif de redonner l’envie d’entreprendre et de mettre en place un système de formation efficace pour les chefs d’entreprise du Pays, de moderniser le fonctionnement de la CCISM, institution qui date de 1880, ou bien encore de valoriser le personnel de ladite institution. Pour Jean-Paul Tuaiva, il y a actuellement un manque de reconnaissance des employés de la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers.
Interrogé sur l’épineux dossier de la gestion de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, la tête de liste répond : “Nous avons plus important que ça et nous disons que c’est la vocation du Pays et de l’Etat de développer cet aéroport (…) Lorsque l’on regarde le statut de la CCISM, elle est là pour dynamiser et accompagner le développement des entreprises. Lorsque l’on a vu, justement, tout ce feuilleton sur l’aéroport et que le recours de la chambre de commerce a fait arrêter le développement de celui-ci, j’estime que ce n’est pas la vocation de la chambre à l’heure actuelle.“
Enfin, sur ce qui pourrait faire la différence entre la présidence actuelle et la leur (liste “Union des chefs d’entreprises du Fenua”), Jean-Paul Tuaiva répond : “Déjà c’est le dynamisme. On voit déjà la différence. L’énergie qu’il faut donc véhiculer. C’est également le programme. On a un programme qui répond justement aux attentes. Et on a surtout des colistiers qui sont motivés à partager leurs expériences, à partager cette fibre de l’entreprenariat.”
