Usine de l’Huilerie de Tahiti à l’arrêt : pas de rupture des approvisionnements

25 mai 2023 Karim Ahed Économie

Au lendemain de l'annonce de la fermeture temporaire de l'usine, le débarquement de sacs de coprah en provenance des îles s'est poursuivi à Motu Uta. (Photo : Jean-Marc Monnier)

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“Nous avons le regret de vous informer que notre usine de trituration du coprah, et notre usine de raffinage, seront temporairement à l’arrêt forcé jusqu’au 2 juin 2023”. Ce message posté mercredi 24 mai sur la page Facebook de l’Huilerie de Tahiti a provoqué quelques inquiétudes. Non seulement parmi certains coprahculteurs qui envoient régulièrement leur production vers Tahiti, mais également chez d’autres clients de l’entreprise de Motu Uta.

Cette dernière fabrique en effet non seulement de l’huile de coco qui est proposée brute ou raffinée, mais également des tourteaux qui sont les résidus du coprah une fois passé dans les machines de l’usine. Ces dernières étant hors service et notamment la vis qui sert à presser le coco séché, l’usine ne produit plus ni huile ni tourteaux.

Rupture de tourteaux de coprah

“Des travaux seront effectués tout au long (de l’arrêt forcé jusqu’au 2 juin) afin de permettre le redémarrage de nos deux usines” ajoute l’Huilerie de Tahiti sur sa page Facebook. “Nous nous excusons par avance pour ce désagrément totalement indépendant de notre volonté, et particulièrement en ce qui concerne la vente de tourteaux de coprah qui en sera fortement impactée” ajoute la Société d’économie mixte (SEM). Ainsi les éleveurs de cochons notamment qui utilisent les granulés de tourteaux pour nourrir les porcs, et la poussière de tourteaux pour faire grandir les porcelets, sont les premiers impactés vu qu’il n’y a déjà plus de stock disponible depuis ce jeudi 25 mai.

Acheminements pas interrompus

Les stocks d’huile par contre sont semble-t-il suffisants pour répondre à la demande, du moins jusqu’au début du mois prochain, aussi bien pour la “brute” que pour la “raffinée”. Même chose pour la bourre de coco qui est proposée brute ou broyée et qui provient des îles en quantité suffisante, vu que les approvisionnements ne sont pour le moment pas touchés par cette mise à l’arrêt forcé de l’usine.

Les producteurs de coprah peuvent ainsi poursuivre sereinement leur collecte de coco, décorticage, séchage et mise en sacs vu que les acheminements ne sont pas interrompus. Une fois débarqués sur les quais de Motu Uta, les sacs de coprah sont mis sur les camions, direction les hangars de l’usine où ils sont stockés au sec jusqu’au redémarrage prévu pour début juin.