Élections CCISM : Stéphane Chin Loy appelle les patentés à lui “faire confiance”

Stéphane Chin Loy, entouré de ses colistiers, candidat à sa propre succession aux prochaines élections de la CCISM, prévues le 27 juin prochain. (Photo : Sébastien Berson)
Stéphane Chin Loy, entouré de ses colistiers, candidat à sa propre succession aux prochaines élections de la CCISM, prévues le 27 juin prochain. (Photo : Sébastien Berson)
Temps de lecture : 3 min.

Aux dernières élections de 2018, la liste “ Les Entreprises Réunies”, menée par Stéphane Chin Loy, ne rencontre aucune concurrence. La configuration est différente cette année. Pour les élections de la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Services et des Métiers (CCISM) du 27 juin, prochain, le président sortant et ses colistiers devront faire face à la liste “CCISM 2028” menée par Kelly Asin et à la liste “Union des Chefs d’Entreprise du Fenua”, menée par Jean-Paul Tuaiva. Ce vendredi 26 mai, temps est venu pour le président sortant et ses équipes de présenter bilan et actions à venir en cas de victoire.

Bilan et actions ! La campagne de Stéphane Chin Loy et de ses colistiers est lancée ! Qui retrouve-t-on sur la liste “Les Entreprises Réunies” ? A la tête du collège du commerce, on retrouve Robert Tanseau. Eric Malmezac est à la tête du collège de l’industrie. Clet Wong, actuel vice-président de la CCISM, est à la tête du collège des services. Enfin, Stéphane Chin Loy, président sortant, est à la tête du collège des métiers et candidat à sa propre succession à la tête de la chambre.

Côté bilan, la tête de liste préfère, non pas se contenter de son dernier quinquennat, mais remonter une dizaine d’années en arrière : la création de l’école de commerce de Tahiti en 2010 et ses 200 diplômés, la gestion des chambres froides de l’aéroport de Tahiti-Faa’a depuis une dizaine d’années, le dock flottant, dont la CCISM assure la gestion, au profit des navires civils, depuis, 2004. Il n’en oublie pas pour autant de présenter des dossiers plus récents comme la création de l’école Poly3D en 2015 ou bien encore les quelques 10 000 patentés formés depuis 2021.

Matairea Bessert (à gauche) et Aude Bahour (à droite), présentés tous deux, par Stéphane Chin Loy, comme la relève de la CCISM. (Photo : Sébastien Berson)

Concernant l’avenir, la liste sortante mise sur une amélioration des délais de délivrance des extraits Kbis. Au même titre que les deux autres listes concurrentes, ce dossier est une réelle problématique. Stéphane Chin Loy informe que le Pays devrait récupérer la gestion de ces documents courant 2024. Pour le président sortant, il est important de faire aussi bien qu’en Nouvelle-Calédonie où les délais d’obtention sont de 48 heures. “On s’engage, si le Pays nous apporte sa confiance, de le faire aussi bien et dans un délai aussi court” informe celui qui est à la tête de la CCISM depuis 2011.

Autre point important pour “Les Entreprises Réunies” : la concrétisation du guichet unique dans un nouveau bâtiment regroupant l’ensemble des services. Ce guichet unique, indique Stéphane Chin Loy, viendrait “en accompagnement des entreprises, notamment sur le registre du commerce, qui sera normalement logé dans ce nouveau bâtiment (si la CCISM devait obtenir la délégation de service sur la délivrance des extraits Kbis, NDLR).”

“Nous nous sommes positionnés pour repartir et reconquérir cet appel d’offre”

Ce bâtiment, précise le candidat à sa propre succession, regrouperait alors tous les agents chargés des formalités, de l’accompagnement, de l’orientation. Enfin nouveauté, qu’accueillerait ce bâtiment : un service de conciliation pour les entreprises en difficultés. L’objectif ici est que les entreprises en difficultés fassent appel à la CCISM pour les aider à trouver des solutions avant de faire face à un potentiel redressement voir une liquidation.

Quant au dossier de la gestion de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, la position de la liste et de l’actuel président de la chambre ne change pas. Pour Stéphane Chin Loy, la gestion des chambres froides est même “un outil qui permet à la CCISM de se positionner sur la gestion de cette plateforme aéroportuaire”. Il ajoute : “Nous nous sommes positionnés pour repartir et reconquérir cet appel d’offres.” A ce jour, le dossier reste en suspens de la décision du tribunal administratif de Paris, suite au recours déposé par le groupe Vinci en février dernier contre l’annulation d’attribution de la concession prise par le juge des référés. La décision est attendue pour courant du mois de juin.

Interrogé sur une nouvel éventuel recours de la CCISM, si la demande de Vinci était validée, Stéphane Chin Loy répond: “On est un groupement de quatre partenaires (…) C’est que le cahier des charges, qui a servi à cet appel d’offres, il est vicié dans tous les sens. Même si demain on nous le donnait, on ne le prendrait pas parce que les deux autres candidats vont nous attaquer sur le fondement du cahier des charges de cet appel d’offres. Ce que l’on a demandé à l’Etat, et qui est plus censé, c’est de relancer tout cet appel d’offres afin que chacun puisse reproposer des nouveaux projets et que le meilleur gagne. Mais dans des conditions bien claires et précises.”

Programme de “Les Entreprises Réunies”