Politique – Le Tapura et le Amuitahiraa veulent constituer un “front autonomiste”

A nouveau alliés depuis l'entre-deux tours, le Tapura d'Edouard Fritch et le Amuitahiraa de Gaston Flosse se rencontrent afin d'évoquer la création d'un "front commun autonomiste", sans que sa forme ne soit déjà déterminée.
A nouveau alliés depuis l'entre-deux tours, le Tapura d'Edouard Fritch et le Amuitahiraa de Gaston Flosse se rencontrent afin d'évoquer la création d'un "front commun autonomiste", sans que sa forme ne soit déjà déterminée. (Photo Amuitahiraa)
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“Fidèles à leurs convictions autonomistes, les leaders du Tapura Huiraatira et du Amuitahira’a o te Nuna’a Maohi réaffirment leur volonté de porter un projet nouveau.” Suite à la large victoire du Tavini aux élections territoriales, les partis rouge et orange souhaitent le création d’un “front uni qui sera ouvert à toutes les véritables sensibilités autonomistes”.

Le président du Tapura Huiraatira, Edouard Fritch, accompagné de René Temeharo, secrétaire général, et le président du Amuitahira’a o te Nuna’a Maohi, Gaston Flosse, accompagné de Bruno Sandras, 1er président délégué, de Pascale Haiti, 2ème présidente déléguée, de Corina Tokoragi, secrétaire générale et de Paul Haiti, vice-président, se sont déjà rencontrés au siège du Amuitahira’a o te Nuna’a Maohi, à Papeete en début de semaine.

“L’objet de cette rencontre consistait principalement à mieux préciser la suite à donner à l’alliance établie entre les deux mouvements lors du second tour des territoriales d’avril dernier” confirme Gaston Flosse sur la page FB du Amuitahiraa. “L’indépendance souhaitée par le Tavini est la séparation nette et rigoureuse avec la France. Or, beaucoup d’électeurs ont cru aux propos rassurants des candidats Tavini et en particulier du Président Brotherson. Aujourd’hui, beaucoup se sentent “trompés” et expriment leur amertume et leur regret.” L’alliance “anti-séparatistes” du Tapura et du Amuitahiraa pourrait donc, au-delà du contexte électoral au lendemain du 1er tour des Territoriales qui a justifié sa mise en place, se poursuivre. Puisque le Tavini a refait la démonstration que c’est l’unité qui fait la force, l’objectif du Tapura et du Amuitahiraa est de faire cesser, ou du moins de réduire, les divisions dans le camp autonomiste. Sachant que ces conversations n’intègrent actuellement ni le A here ia Porinetia (Nicole Sanquer et Nuihau Laurey), ni le Ia ora te nunaa (Nicole Bouteau et Teva Rohfritsch)…

Bruno Sandras : “Un conseil politique
extraordinaire le mardi 30 mai”

Bruno Sandras : “nous projeter sur les prochains combats…” (Photo archives LDT)

“Edouard Fritch va travailler de son côté auprès de sa base, et nous aussi au Amuitahiraa. Nous avons programmé un conseil politique extraordinaire le mardi 30 mai dans les locaux du Amuitahiraa à Papeete.

Gaston Flosse va demander leur avis à tous les représentants, les membres du conseil politique sur la suite à donner à cette alliance qui a eu lieu juste après le premier tour. On avance doucement, l’idée est de constituer un front autonomiste. Il faut réfléchir sous quelle forme. Ca va dépendre des réponses de nos militants, de nos responsables des communes, des fédérations…

Soit on continue à travailler ensemble dans le cadre d’un protocole d’accord et chacun garde son identité, soit on va plus loin dans le cadre d’une fusion. Ca voudrait dire que le Tapura et le Amuitahiraa disparaissent au profit de la création d’un nouveau mouvement politique.

Pour l’instant, nous avons les résultats des territoriales comme référence, mais nous sommes en train de nous projeter sur les prochains combats. Au premier rang desquels les élections européennes l’année prochaine, ce qui suppose d’ouvrir des discussions avec des formations politiques en France puisque ce sont des listes nationales. Ensuite il y aura les communales. Ce sont tous ces ingrédients qui vont rentrer en compte pour alimenter notre réflexion. (…)

Aujourd’hui, les indépendantistes, l’assemblée, le gouvernement… c’est exactement la même chose. Ils vont aller seuls en octobre à New York auprès de l’ONU, sauf si les autonomistes y sont invités mais rien ne l’indique actuellement. On verra bien…”