Squash – Tournoi international : une 9e édition dominée par les “étrangers”

La 9e édition du Tournoi international de la Fédération tahitienne de squash a été largement dominée par les joueurs extérieurs à la Polynésie. (Photo : Jean-Marc Monnier)
La 9e édition du Tournoi international de la Fédération tahitienne de squash a été largement dominée par les joueurs extérieurs à la Polynésie. (Photo : Jean-Marc Monnier)
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La 9e édition du tournoi international organisé par la Fédération tahitienne de squash a été largement dominée par les joueurs extérieurs à la Polynésie venus disputer cette compétition au complexe sportif de l’AS Phénix à Punaauia.

En effet aucun des joueurs locaux inscrits sur les différents tableaux, qu’ils soient masculins ou féminins, n’a réussit à atteindre les quarts de finale de ce tournoi inscrit au calendrier des grandes manifestations sportives du Pays. Ainsi, après une semaine intense de rencontres toutes âprement disputées, seuls les “étrangers” restaient en lice le week-end dernier, jusqu’aux finales qui ont eu lieu dimanche en fin de journée.

Edwin Clain et Hannah Chukwu vainqueurs

Chez les hommes, c’est Edwin Clain qui remporte le tournoi suite à sa victoire par trois sets à un en finale contre Maceo Levy, tandis que Anthony Lepper prend la 3e place au dépend de Brice Nicolas 3-0. Du côté des vahine où les deux meilleures avaient été sorties de leur tableau pour disputer une finale filles, Hannah Chukwu s’est imposée 3-1 contre Kara Lincou.

Melissa Mebarek complète ce podium féminin. “Le bilan est très positif” indique Patrick Morelle, président de la FT Squash. “Les tribunes étaient pleines lors des demi-finales et de la finale, ça n’était arrivé que pour le match entre Mathieu Castagnet et Greg Lobban en 2019. Pas de joueur du top 30 présent cette année, mais la densité du tableau a accouché de très jolis matchs”.

“Se frotter à des joueurs de haut niveau”

Concernant les joueurs locaux, “ils ont réalisé un beau parcours avant de s’arrêter en 8e, à l’image du numéro 1 tahitien, Nicolas Stuhlfauth, qui a pris le premier jeu contre Kara avant que la Réunionnaise ne serre le match” ajoute Cédric Hateau, cadre technique de la fédération. “Pour eux, c’est une belle expérience de se frotter à des joueurs de haut niveau et ils sont demandeurs. Autre motif de satisfaction, la disponibilité des joueurs professionnels vis-à-vis des jeunes pousses locales, tout au long de la semaine” se réjouit le CTF.

Ainsi, bien que le niveau local soit encore bien en-dessous des stars mondiales de la discipline, il progresse petit à petit et le projet de construction d’un nouveau bâtiment dédié au squash à Tahiti permettrait certainement de l’élever encore d’avantage. Projet à suivre donc…

Les tribunes étaient pleines lors de la phase finale durant ce week-end de Pentecôte au complexe de la Fédération tahitienne de squash à Phénix. (Photo : Jean-Marc Monnier)

Nicolas Stuhlfauth, AS Phénix, n° 1 tahitien de squash

“Je me suis incliné en 8e de finale”

“Le niveau du tournoi international a tellement augmenté ces dernières éditions que cela devient compliqué de faire face aux étrangers. Là, il y a encore plus de personnes qui ont un niveau très élevé, donc c’est assez compliqué de rester dans le tableau. L’an dernier, j’étais arrivé en quarts mais pas cette année, et aucun Tahitien n’est arrivé jusque-là cette année. Je me suis incliné en 8e de finale contre la 9e Française, Kara Lincou, qui est la nièce d’un numéro 1 mondial du squash et qui défendait son titre cette année. Le match a été serré, très physique, et en réalité avec mon manque d’entraînement cette année, je n’ai pas tenu le coup tout simplement. Il faudrait jouer un minimum de 15 heures par semaine pour être au même niveau et tenir le coup contre des joueurs comme cela.”

Les matchs ont été très engagés durant toute la semaine de compétition organisée à l’AS Phénix à Outumaoro. (Photo : Jean-Marc Monnier)

Résultats des finales

Finale hommes

– Edwin Clain bat Maceo Levy 3-1 (11/07 ; 11/13 ; 11/07 ; 11/03)

Petite finale hommes

– Anthony Lepper bat Brice Nicolas 3-0 (13/11 ; 11/04 ; 11/04)

Demi-finales hommes

– Edwin Clain bat Brice Nicolas 3-1 (11-7, 10-12, 13-11, 11-8)

– Macéo Lévy bat Anthony Lepper 3-2 (11-8, 11-13, 11-8, 8-11, 11-3)

Finale femmes

– Hannah Chukwu bat Kara Lincou 3-1 (11/03 ; 07/11 ; 11/05 ; 11/08)

“Tous ont manifesté l’envie de revenir”

Après le premier de ses deux succès à Tahiti en 2017, Baptiste Masotti avait confié que son séjour en Polynésie lui avait fait un bien fou sur le plan mental. Grâce au cadre paradisiaque, mais aussi et surtout à l’accueil des locaux, les participants gardent généralement un souvenir impérissable de leur semaine.

“C’est vrai qu’il y a un lien particulier qui se créé avec les joueurs” glisse Patrick Morelle. “On voit qu’ils portent le T-shirt du tournoi tout au long de l’année, et de notre côté on suit leurs performances de près et on leur envoie des messages de félicitations”. Après les festivités de la soirée de clôture, le départ progressif des joueurs est toujours un moment émouvant.

Mais les ondes positives accumulées pendant cette belle semaine ne donnent qu’une envie, remettre le couvert pour une nouvelle édition en 2024. “Que ce soit les Français de métropole, les Néo-Zélandais et les Néo-Calédoniens, ils ont tous manifesté l’envie non seulement de revenir, mais aussi de ramener d’autres joueurs ! Si on a trop de monde, on sera sans doute amenés à organiser un tournoi qualificatif”. À plus long terme, Patrick Morelle et son équipe, notamment le cadre technique Cédric Hateau, ont un projet dans un coin de leur tête, organiser un tournoi du circuit PSA. (Source : Fédération tahitienne de squash)