Une stratégie de développement
Privilégier la qualité à la quantité. C’est l’objectif fixé par la feuille de route Fari’ira’a Manihini 2027 avec un seuil de 280.000 touristes annuels en Polynésie française, soit un touriste par habitant. L’un des piliers de cette stratégie de développement, c’est le tourisme durable, respectueux de la population, de la culture et de l’environnement. En marge de la campagne télévisée et digitale, Tahiti Tourisme profite des visites organisées dans les cinq archipels dans le cadre du concours J’embellis ma commune pour mener des rencontres autour de la thématique du tourisme durable, à l’intention des professionnels et de la population.
Mister Tahiti, porte-parole de la campagne
Jeudi 1er juin 2023, l’équipe est intervenue à la mairie de Vairao, où des prestataires nautiques, hébergeurs, restaurateurs, artisans, enseignants et représentants de la commune avaient répondu présents. La campagne en cours autour du tourisme durable a été présentée et détaillée. Mister Tahiti 2022, Teaniva Dinard, est un des porte-paroles de cette campagne, à juste titre. « Je travaille dans le domaine de la culture au niveau du tatouage, ce qui me permet de me connecter à mes racines. Pour moi, la culture et la nature sont intimement liées. Il faut apprendre à en prendre soin pour que vienne la prise de conscience. C’est pour ça que c’est important d’inculquer ces valeurs à tous, et surtout au plus jeunes pour l’avenir », confie le jeune ambassadeur.
Comment s’améliorer ?
Des conseils écoresponsables ont été partagés pour inspirer les professionnels du tourisme, en plus de la plate-forme de formation Green Flow. « Ce type de rencontre, ça nous ouvre l’esprit à tout ce qu’on peut faire, surtout que le tourisme peut avoir des effets sur les sites visités si on ne fait pas attention », remarque la présidente du comité du tourisme de Taiarapu-Ouest, Bernadette Taputu-Wasna. « Il y a un effort collégial à faire en proposant des activités complémentaires, culturelles ou sportives. Actuellement, tout est focus sur le surf, mais il existe d’autres sports, comme les tu’aro ma’ohi. Sur le plan de l’environnement, quand on prépare un buffet, on évite le plastique et on privilégie les plats tressés en feuillages, tout en mettant en avant les produits locaux, comme les fruits, ou le reti’a et le taota en gâteaux », suggère la référente.
Parmi les questions des participants, une suggestion a été faite par une jeune propriétaire d’hébergement touristique : associer ce travail de Tahiti Tourisme en faveur du tourisme durable aux préparatifs des épreuves de surf des JO 2024. Cette demande devrait être relayée lors du premier comité de pilotage du tourisme durable, le 9 juin prochain.
Vaima Deniel, directrice des opérations locales à Tahiti Tourisme :
« Sensibiliser les acteurs, mais aussi les touristes »
« Le tourisme durable est une tendance mondiale. Quand on voit se qui se passe au Machu Picchu ou à Venise, la Polynésie n’est pas faite pour un tourisme de masse. Nous sommes une destination éloignée et protégée, ce qu’il faut préserver. Il faut aussi faire en sorte que les touristes se diffusent mieux dans les îles, ce qui suppose de se préparer avec des infrastructures. Au-delà des acteurs du tourisme, nous avons aussi prévu de sensibiliser les touristes. Un projet de charte est en discussion, comme à Hawaii ou en Nouvelle-Zélande, une sorte d’engagement à se préparer à la destination choisie, qui contrôle son développement touristique. L’idée, c’est de vivre une belle expérience avec la population ».
Pratique
Les prochaines rencontres sont prévues aux Marquises : le 5 juin à Ua Pou, le 7 juin à Nuku Hiva et le 9 juin à Hiva Oa. La date du 15 juin a été retenue pour Moorea, à Paopao. D’autres communes des Australes, de Tahiti et des Îles Sous-le-Vent sont également au programme de cette tournée de sensibilisation amorcée aux Tuamotu. Plus d’infos sur la page Facebook de Tahiti Tourisme.
