Journée mondiale des océans – “J’ai appris qu’il faut agir maintenant !”

250 élèves sont partis en “croisière” sur l'Aremiti ce jeudi 8 juin à l'occasion de la Journée mondiale des océans. Un matinée de sensibilisation aux côtés d'une dizaine d'associations qui se battent tout au long de l'année pour protéger l'environnement. (Photo : SG/LDT)
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L’union fait la force. Une dizaine d’associations se sont mobilisées ce jeudi 8 juin à l’occasion de la Journée mondiale des océans pour sensibiliser pas moins de 250 enfants à la protection de l’environnement. Les élèves de cinq établissements scolaires (collège Notre Dame des Anges à Faa’a, collège Anne-Marie Javouhey à Papeete, école protestante de Taunoa, école Vienot à Papeete, lycée Samuel Raapoto à Arue) étaient invités à participer à une “croisière” sur l’Aremiti entre Tahiti et Moorea. Tout un salon leur était réservé. A bord, les associations Mama Natura, Coral GardenersCaptain Paul Watson Foundation Tahiti, Sop Manu, Mata Tohora et Hotuarea Nui ont présenté en quelques mots leurs actions. Ludovic Bardoux des Brigades Vertes a animé la traversée aller retour avec des éco-quiz qui ont remporté un grand succès.

Ludovic Bardoux des Brigades Vertes Tahiti

“Un savant dosage entre moment festif et prise de conscience”

Ludovic Bardoux, fondateur des Brigades vertes Tahiti, est très investi, depuis une vingtaine d’années, dans la défense de l’environnement à travers de nombreuses actions comme des journées éco citoyennes, éco warriors, Clean up day, projections etc. Leader de la croisière organisée à l’occasion de la Journée mondiale des océans, il a tenu un discours de vérité aux enfants avec des chiffres et des phrases chocs. “Nous mangeons nos propres pehu (déchet)leur a t-il dit notamment en évoquant les micro-déchets avalés par les poissons. 

“Ils sont encore très jeunes mais on doit leur dire la vérité. Les chiffres ne sont pas bons. Il y a 270 000 tonnes de déchets qui flottent à la surface de nos océans, ces déchets deviennent des micro-déchets qui sont avalés par les poissons, poissons que l’on mange nous-mêmes. Tout cela, ils doivent le comprendre.

Ce sont 800 millions de tonnes de déchets déversés chaque année dans nos océans, l’équivalent d’un camion poubelle toutes les minutes. On sera 10 milliards d’êtres humains à la fin du siècle, autant de consommateurs. Tout cela est dramatique. 

L’objectif est de leur ouvrir les yeux sans les alarmer. Ce genre d’initiative est un savant dosage entre moment festif et prise de conscience. 

Je suis optimiste de nature mais force est de constater qu’on va dans le mur. La question est : à quelle vitesse on y va ? Aujourd’hui notre mission est de faire en sorte qu’on y aille le moins vite possible. 

Je veux donner des valeurs et l’envie aux jeunes se se battre mais ça va être très compliqué…”

Emilie, établissement Anne-Marie Javouhey, Papeete

“Je trouve cette sortie assez intéressante parce que c’est la nouvelle génération qui va aider à réparer les conséquences des anciens comportements. On voit bien sur les réseaux sociaux que le réchauffement climatique empire mais est-ce que nous allons agir ? c’est ça la question. Il faut vraiment sensibiliser la nouvelle génération à aider de plus en plus.”

Anae, établissement Anne-Marie Javouhey, Papeete

“J’ai appris un peu plus de choses sur la protection de la nature et surtout qu’il faut agir maintenant. Je connaissais l’association Hotuarea Nui car je fais partie d’un club dans lequel nous avons fait des projets avec elle en faveur de l’environnement.”

Manoa, établissement Anne-Marie Javouhey, éco-délégué, Papeete

“J’ai découvert beaucoup d’associations au cours de cette matinée. Le rôle de l’éco-délégué est de sensibiliser les personnes à agir contre le réchauffement climatique. Je suis optimiste, de plus en plus de jeunes sont concernés.”

Dylan, établissement Charles Vienot, Papeete

“J’ai retenu qu’il ne faut pas tuer les baleines, qu’il faut protéger notre environnement, ne pas polluer, faire attention à ce qu’on fait… Je trouve important de ramasser les déchets pour protéger nos animaux et notre santé.”