JO – projet “Impact 2024” : quatre lauréats de Polynésie française récompensés

Présentation des lauréats de Polynésie française au projet "Impact 2024", ce jeudi 8 juin, dans les bureaux de l'Agence française de développement, partenaire du projet. (Photo : Sébastien Berson)
Présentation des lauréats de Polynésie française au projet Impact 2024, ce jeudi 8 juin, dans les bureaux de l'Agence française de développement, partenaire du projet. (Photo : Sébastien Berson)
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Le soutien et la mise en valeur de ceux qui, chaque jour, participent et contribuent par le sport, à l’amélioration du quotidien des moins favorisés d’entre nous. Ainsi pourrait être défini le projet Impact 2024. Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre des jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, tend à soutenir financièrement, par le biais du Fonds de dotation Paris 2024 et de l’Agence française pour le développement (AFD), les acteurs qui œuvrent, par le sport, à l’insertion sociale et à l’intérêt général. En Polynésie française, sur huit porteurs de projets, quatre ont été retenus. Présentation.

Vai . Tel aurait pu être l’autre nom du projet, tant l’eau est mise à l’honneur. En effet, le va’a, le canoë-kayak et la natation sont les sports lauréats. On retrouve parmi eux, la fédération tahitienne de natation, lauréate sur deux projets, le projet d’André Vohi via son défi Voyage, Océan, Histoire, Insertion, et enfin la fédération polynésienne de kayak surfski, avec son projet de dynamisation de la pratique du kayak en haute mer.

La fédération tahitienne de natation, représentée par son directeur technique, Sylvain Roux, se voit récompensée pour ses projets Vai Mane’e et Savoir nager dans les îles éloignées. Le premier, est mis en place depuis janvier 2022. Après un double constat, celui du nombre d’enfants ne sachant pas nager et les difficultés de transports rencontrées pour aller en mer ou en piscine, la fédération tahitienne de natation à l’idée d’amener une piscine directement au cœur des écoles, notamment dans les quartiers prioritaires. A ce jour il existe une piscine mobile. Une seconde devrait bientôt compléter l’inventaire.

Le second projet de la fédération tahitienne de natation existe sur Tahiti et Moorea depuis 2010, pour les enfants issus des quartiers prioritaires. Il s’agit du programme d’insertion sociale par les activités de la natation (PISAN). L’idée, cette fois, est de développer et d’exporter le programme dans tous les archipels afin de faciliter l’apprentissage de la nage aux enfants.

Le projet TEP Va’a Challenge Vohi Concept Arue, porté par André Vohi, décline quant à lui un défi via une philosophie : Voyage, Océan, Insertion, Insertion. L’idée est ici de former neufs jeunes et d’en faire des ambassadeurs dans les quartiers prioritaires dont ils sont issus. Le projet veut faire de ces jeunes les représentants du va’a dans les quartiers, qu’ils en fassent la promotion comme un réel levier et outil à l’insertion sociale. Pour le porteur du projet, André Vohi, il est aussi important, par ce biais, de communiquer sur l’aspect “esprit d’équipe” que génère la pratique du va’a.

Enfin, pour la fédération polynésienne de kayak surfski , représentée par Heirangi Nouveau, accompagné de Jean Zougrana, président de la fédération française de canoë kayak et disciplines associés en France, le projet est de redonner au kayak de haute mer ses lettres de noblesses mais aussi, de sensibiliser la population à sa pratique, notamment les jeunes et les femmes. Pas évident contre son cousin le Va’a mais, la fédération, compte sur son projet récompensé, Karavane Kayak, pour y parvenir.

Jean Zoungrana, président de la FFCK et vice-président du CO

“Un travail en cours sur une convention de partenariat avec la fédération polynésienne de kayak surfski”

Jean Zougrana est présent sur le territoire suite à l’invitation de la fédération polynésienne de kayak surfski , dans le cadre du Te Aito. L’objectif de sa visite sur le territoire est de rencontrer l’ensemble des acteurs du mouvement sportif et les institutions en charge du développement du sport. Mais pas que, indique le président de la FFCK : “Nous avons actuellement un travail en cours sur une convention de partenariat avec la fédération polynésienne de kayak surfski. Elle devrait être finalisée et signée fin de semaine.” Ce travail de collaboration, indique Jean Zougrana, a déjà débuté dès 2018, lors des Championnats du monde qui se déroulait à Tahiti.

Il informe qu’aujourd’hui les deux fédérations travaillent de façon autonome. L’idée de la convention, du partenariat, est d’accompagner la fédération polynésienne de kayak surfski sur son développement en passant notamment par des formations, comme celle des cadres techniques par exemple. Mais il s’agit aussi, précise le vice-président du CO, de faire la promotion de grands évènements, comme le Te Aito, en métropole, et pourquoi, comme il le souligne, faire venir des compétiteurs français à ce type d’évènements.

Mounia Ait Ofkir, directrice de l’AFD

“On a obtenu, pour la Polynésie française, 30 000 euros”

L’AFD, explique Mounia Ofkir a “une stratégie qui tient sur deux jambes : le climat/biodiversité et le lien social. Dans ce lien, l’AFD groupe, a un programme fort sur le sport”. Elle continue en précisant que sur le projet, le “rôle de l’AFD était de médiatiser et de faire connaître l’appel à projets mais aussi d’accompagner les porteurs de projets”. Sur les aides de l’AFP: ” on a obtenu pour la Polynésie française, 30 000 euros”, se réjouit la directrice de l’AFD.

Sylvain Roux, DTFTN

La subvention “Impact 2024” nous permet de développer plus d’offres sportives quand on installe le bassin

Sylvain Roux, directeur technique de la fédération tahitienne de natation. ( Photo : Sébastien Berson)

Sur le projet Vai Mane’e, Sylvain Roux informe que “la subvention “Impact 2024″ nous permet de développer plus d’offres sportives quand on installe le bassin. On a un budget temps scolaire et pour le temps extra-scolaire, c’est vrai qu’il nous manquait du budget pour proposer d’autres activités.”

Sur le second projet, Sylvain Roux explique qu’il s’agit d’une “extension de ce qui se faisait déjà à Tahiti et à Moorea. Il s’agit de proposer des stages à 20 enfants, sur 10 cours de natations, pour qu’ils soient à l’aise dans l’eau par la suite. L’idée est de développer le projet sur les archipels.”

Au total, c’est une subvention d’environ deux millions de francs que la fédération tahitienne de natation se verra remettre pour l’accompagner dans ses projets.