Une course solidaire pour sensibiliser contre les violences à l’égard des femmes

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La première édition polynésienne de la Nuit des Relais se tiendra le 29 juillet prochain et les inscriptions sont ouvertes. Une manière sportive pour sensibiliser contre les violences faites aux femmes. Les fonds récoltés au cours de cette soirée sportive et caritative serviront à l’agrandissement du centre de la femme Pu o te Hine here.

La Fondation des Femmes de France organise chaque année, depuis 2016, La Nuit des Relais. Un évènement sportif de collecte de fonds en faveur des femmes et des associations qui les soutiennent partout en Métropole. Le 29 juillet prochain, se tiendra la première édition polynésienne de l’évènement, marrainée par Mareva Galanter, au parc Paofai à partir de 18 heures. C’est le grand baptême outre-marin pour l’association organisatrice !

Cette course « solidaire » est ouverte à tous, “même aux hommes et aux personnes en situation de handicap !“, s’exclame Aline Flore, présidente du Conseil des Femmes de Polynésie française. Pour participer, il suffit de constituer une équipe de cinq à dix personnes. L’inscription est à 2 000 F. Au préalable, les équipes inscrites récoltent ce qu’elles peuvent, aucun montant de fonds n’est imposé : “pour la recherche des fonds, chacun se lance un défi. En équipe, les participants doivent trouver un moyen pour établir une collecte. Par exemple, une vente de gâteaux ou trouver des amis qui veulent participer financièrement pour les aider. Tous les moyens sont bons“, précise Aline Flore. 

Puis le jour du départ, les équipes se relaient, en marchant ou en courant, toutes les huit minutes pendant toute une soirée. Durant deux heures, les participants se dépenseront physiquement pour la cause des femmes. À l’issue de cette soirée festive et caritative, les fonds récoltés seront reversés pour la construction du nouveau centre, Pu o te Hine here : “effectivement, nous comptons sur les fonds récoltés lors de la Nuit des Relais pour accélérer l’édification du nouveau centre de la femme. C’est un projet collectif car nous comptons vraiment sur la participation de tout le monde pour faire avancer les choses. Nous avons l’intention de terminer les travaux du premier bâtiment l’année prochaine“, précise Aline Flore.

Un nouveau centre pour « améliorer la vie des victimes »

Au fenua, c’est le Conseil des Femmes de Polynésie française qui oeuvre pour la cause féminine. Ce comité, fondé à l’initiative de Tuianu Le Gayic, regroupe une vingtaine d’associations qui protègent et défendent les droits de la femme et de la famille. Ensemble, elles “mènent des actions communautaires et collectives” pour aider les femmes victimes de violences conjugales. Elles les mettent en sécurité au sein du centre Pu o te Hau, qui accueille à ce jour 40 personnes (femmes et enfants inclus). Une capacité physique qui reste toutefois insuffisante puisque le nombre de femmes en détresse ne cessent d’augmenter. En effet, le Conseil des Femmes dénombre 1 500 femmes victimes de violences intra-familiales, soit près de quatre femmes chaque jour.

C’est la raison pour laquelle, un nouveau bâtiment d’accueil doit être édifié. C’est le centre de la femme Pu o te Hine here. Il permettra “d’améliorer la vie des victimes, en matière d’éducation ou de reconversion professionnelle“. Trois bâtiments composeront cet enseigne : un “fare vahine” pour les jeunes mamans, un “fare pote’e” pour des manifestations culturelles et un “fare metua” pour les femmes seniors. Au sein de ce centre, les femmes pourront trouver un refuge sûr, avec des intervenants qui les accompagnent physiquement et moralement. Car, il ne faut pas omettre la charge mentale après avoir reçu des coups. C’est un défi au quotidien : vivre dans la peur, être à l’affût du danger… Ainsi, protégées par ces murs, les femmes peuvent se reconstruire et peu à peu reprendre confiance en elles.

Ainsi, mobilisons-nous, le 29 juillet prochain pour la cause des femmes. Un sujet d’actualité encore tabou sur le fenua et qui nécessite le soutien de tous pour faire avancer les choses.