En 1995, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lance le concept “écoles en santé”, avec comme résultante, à ce jour, une labellisation internationale des établissements qui promeuvent et mettent en place des actions santé. En Polynésie française, c’est en 2017, à Moorea, que le programme est lancé pour la première fois. C’est dans cette dynamique que se tient cette semaine, du 19 au 23 juin, à la présidence, le séminaire 2023 “école en santé” pour Tahiti et le Pacifique.
Partage d’expériences, écoute, projets entre les différents acteurs de la santé sur le territoire mais aussi dans le Pacifique : ainsi s’articule la semaine à venir pour tous les protagonistes du programme “écoles en santé. Une délégation spéciale est en effet présente en Polynésie française afin d’harmoniser, mutualiser idées et expériences dans les îles du Pacifique avec comme objectif central, la santé des enfants dans les établissements scolaires.
Des délégations des Vanuatu, de la Nouvelle-Calédonie, des îles Cook, de Wallis-et-Futuna et de l’île de Niue sont présentes cette semaine à Tahiti. En plus du partage des expériences et idées, comme précédemment mentionné, il est aussi prévu, entre autres, la mise en place d’une plateforme numérique d’échanges entre écoles en santé installées dans toutes ces îles, ou encore, d’élaborer les bases d’un système commun d’évaluation. Des visites sur le terrain et ateliers techniques rythmeront la semaine de séminaire.
Aujourd’hui, au Fenua, cinquante écoles et vingt CJA sont labellisés ” écoles en santé”
Qu’est ce “qu’une école en santé” ? Selon l’OMS, “c’ est un endroit où tous les membres de la communauté scolaire œuvrent ensemble à la promotion et à la protection de la santé des élèves au moyen d’enseignements et de structures intégrés et positifs.”
En Polynésie française, c’est Moorea qui, en 2017, sert d’île test. Six années plus tard, cinquante écoles et vingt centres des jeunes adolescents (CJA) sont labellisés sur la Polynésie française. Cette labellisation a une périodicité de trois ans. Passées ces trois années, l’école labellisée doit refaire des démarches, simplifiées par rapport à la demande initiale.
La venue de délégations du Pacifique sur le territoire est rendue possible grâce au travail des équipes de l’association “Partage Santé Pacifique” et de son président, taote Philippe Biarez, qui est également directeur de l’hôpital d’Afareaitu, sur l’île sœur. L’association œuvre en effet dans le Pacifique et en Polynésie française sur le partage d’expériences, l’assistance et le soutien entre professionnels de santé. La venue des différentes délégations et la tenue du séminaire des écoles santés est la concrétisation d’un travail initié dès 2020.
Taote Biarez : “L’école en santé est une école volontaire”
(Photo : Sébastien Berson)
“L’école en santé est une école volontaire. Elle va suivre une procédure et mettre en œuvre des actions sur dix thèmes généraux imposés. L’école doit créer un comité de santé. Il est composé d’élèves, d’enseignants, de parents, d’associations. Quand le comité et l’école sont prêts, il y a une vérification et une accréditation si les critères d’obtention de la labellisation sont respectés. Une fois la labellisation obtenue, tous les ans, une équipe de la DGEE et de la direction de la santé rencontre l’école pour s’assurer du suivi.
Pour donner un exemple d’activité, on trouve la mise en place, dans une école, d’un système de lutte anti-moustiques pour éradiquer les maladies causées par ces insectes, via la présence de poissons particuliers dans des bassins et qui mangent les larves de moustiques.”
