“Nous avons une visite de conformité sur le chantier mercredi matin” se réjouit le Père Christophe. L’ouverture de l’accueil Te Vai-ete, à Mama’o, est attendu impatiemment depuis plusieurs années par l’homme d’église mais aussi par les bénévoles et les sans-abris. Les travaux sont enfin achevés et un grand nettoyage a été opéré le week-dernier.
“Avec une dérogation, nous devrions pouvoir inaugurer le centre d’accueil le 30 juin. L’ouverture avec le premier repas de service est prévue le lendemain si c’est possible. Nous croyons au miracle ! ” souligne le Père Christophe.
Ce centre, qu’il préfère appeler accueil, sera ouvert la journée aux sans domicile fixe (SDF).
Le lieu va “dans un premier temps répondre aux besoins primaires c’est-à-dire manger, se laver et laver son linge dans des conditions décentes puis, aux besoins secondaires que sont les soins et l’administratif (carte CPS, carte d’identité, CV, etc.). La troisième étape, ce sera la mise en place de formations ; tout l’étage du bâtiment, à part la réserve, sera réservé à ce dispositif.”
En clair, jusqu’au mois de septembre, l’équipe mènera les actions habituelles qu’elle effectuait dans un espace réduit et non adapté, au presbytère du centre-ville : les repas, le linge, la lessive, les soins, l’administratif. Puis des formations seront ensuite délivrées. C’est la grande nouveauté et un projet qui tient à cœur du Père Christophe. Non diplômantes au départ, plutôt sous forme d’apprentissages, les formations pourraient ensuite devenir qualifiantes grâce à des partenariats avec le Sefi et d’autres institutions.
Depuis les vacances de Pâques, les repas du matin étaient distribués à Fare Ute par l’association Te Torea suite à une levée de boucliers des parents d’élèves des établissements scolaires riverains de la cathédrale qui dénonçaient la dangerosité de certains SDF. Cette solution a apaisé les esprits sans régler le problème des nombreux sans-abris qui ont établi domicile autour de l’église durant la journée.
Le centre de jour Te Vai-ete devrait permettre un accueil décentralisé mais “il ne faut pas se faire d’illusion, ils ne vont pas tous rester sur place à Mama’o. En ville, il y aura toujours des personnes à la rue. En tous cas, pour nous, il était important d’avoir un lieu pour les recevoir dignement” conclut le Père Christophe.
(Photos : DR)
