Quelques jours seulement après que le Conseil des ministres ait officiellement approuvé le projet d’arrêté relatif à la nouvelle dénomination du collège de Tipaerui, soit Louise Tehea Carlson, une petite cérémonie en souvenir de cette grande dame de la capitale polynésienne a été organisée lundi après-midi sous le préau de l’établissement scolaire.
L’heure n’est pas encore venue d’apposer la nouvelle plaque nominative du collège. Ce sera probablement fait peu après la rentrée scolaire. Il n’empêche, pour la direction et son principal, Benoît Montaubric, en accord avec la DGEE (direction générale de l’Education et des enseignements) et le ministre de tutelle Ronny Teriipaia, il était important de revenir un instant sur le long processus pédagogique ayant conduit à ce changement d’appellation, tout en félicitant celles et ceux – à commencer par les élèves – qui ont mené ce travail de longue haleine.
Aussi, une telle reconnaissance par la communauté éducative et la société polynésienne en général constitue un “véritable honneur” pour la famille Carlson dont les enfants – dont deux seulement sur les quatre étaient présents, Jean-Michel et Dany – mais également les petits-enfants, ont pris part à ce rassemblement convivial.
Pas moins de trois années de réflexion, d’échanges et de recherches historiques auront été nécessaires pour aboutir à un quasi-consensus, et un choix somme toute naturel, autour du nom de Louise Carlson; femme au franc-parler, engagée par-dessus tout, tant dans son métier d’institutrice que dans son combat pour la protection de la nature. Sans oublier son passage en politique, aussi furtif soit-il, en tant que première et seule femme maire de Papeete de 1993 à 1995, suite à la démission de Jean Juventin.
C’est donc assurément une nouvelle page qui s’ouvre pour cet établissement dont l’image est déjà fortement imprégnée de valeurs culturelles et artistiques polynésiennes. C’est d’ailleurs dans cette ambiance que la cérémonie s’est ouverte aux sons des pahu, suivi de l’hymne du collège entonné par quelques élèves de la section d’arts traditionnels.
Dans son discours, le ministre de l’Education a par ailleurs indiqué qu’il entendait faire en sorte que d’autres établissements procèdent également à un changement de nom afin de rendre hommage à des personnalités polynésiennes comme John Teariki, Francis Sanford… tout aussi méritantes.
S.A