
Le syndicat CFDT Interco-justice de Papeete avait appelé à un rassemblement ce midi, le 3 juillet 2023, sur les marches du palais de justice. Les manifestants s’opposent à la réforme de la profession, censée pourtant leur être profitable, mais qui selon la CDFT pose des problèmes de reclassement et va faire perdre à nombre d’entre eux des années d’ancienneté.
Si dans plusieurs tribunaux métropolitains, des audiences ont du être reportées face au débrayage de nombreux greffiers, les audiences à Papeete ont eu lieu normalement ce lundi 3 juillet, l’antenne de la CFDT locale préférant opter pour un simple rassemblement symbolique pendant la pause déjeuner.
Il faut dire que de nombreux tribunaux de l’Hexagone sont en souffrance face à des sous-effectifs flagrants. Papeete, qui a aussi longtemps souffert d’un manque de moyens humains, va prochainement voir l’effectif local augmenté, grâce notamment à un concours organisé sur le territoire en 2022 et l’arrivée prochaine de neuf nouveaux greffiers au palais.
Aujourd’hui, ils étaient une vingtaine, armés de pancartes sur les marches du palais, pour dénoncer une réforme faite “sans négociation” disent-ils, qui d’une part ne va leur rapporter “qu’une vingtaine d’euros”, selon la représentante locale du syndicat Ghislaine Wan, mais surtout qui va faire perdre à beaucoup d’entre eux entre deux et six ans d’ancienneté.
Une baisse de leur indice qui ne va toutefois pas faire baisser leur salaire. Ghislaine Wan regrette également que cette réforme judiciaire concerne uniquement la profession de greffiers, sans inclure les nombreux agents administratifs qui les secondent.
À Papeete par exemple, il y a 45 greffiers, mais aussi une cinquantaine de personnes membres du personnel de greffe pour qui rien n’est prévu. Dans le même temps les magistrats eux, devraient voir leur salaire augmenter d’environ 100 000 francs dès le mois d’octobre prochain, de source syndicale.
Y.P.