Service National Universel : deux semaines pour responsabiliser la jeunesse

Le Service National Universel (SNU) a débuté au fenua lundi 3 juillet. Au total, 59 jeunes volontaires participent cette année. Ce séjour de cohésion constitue la première étape de ce dispositif national. (Photo Lana CHAINE/LDT)
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La première étape de l’édition polynésienne du Service National Universel a été inaugurée ce mardi 4 juillet : c’est le séjour de cohésion. Pendant deux semaines, les 59 jeunes volontaires seront sensibilisés aux métiers de l’armée, prendront part à différentes activités sportives mais également à des journées associatives en vue de renforcer leur engagement citoyen. 

Le lycée hôtelier de Punaauia rayonnait les valeurs républicaines ce mardi 4 juillet matin, à l’occasion  de l’ouverture du second séjour national de cohésion, qui s’étendra jusqu’au 16 juillet prochain. “C’est toujours beaucoup de fierté et beaucoup d’émotion de voir tous ces jeunes qui sont engagés parce que c’est une démarche vraiment volontaire. Ils se sont inscrits et sont très motivés pour vivre ce service national universel ensemble“, confie Émilia Havez, la directrice de cabinet du Haut-Commissaire.

Les 59 jeunes, qui logent actuellement au sein du lycée hôtelier, se sont rassemblés à l’entrée de l’établissement pour le lever des couleurs polynésiennes et républicaines. Une cérémonie solennelle portée par l’hymne polynésien “Ia ora ‘o Tahiti Nui”, puis suivie de celui de la République “La marseillaise”. Ce séjour de cohésion constitue la première étape du Service National Universel (SNU) inauguré au fenua lundi 3 juillet dernier.

Pour rappel, le Service National Universel a été initié en 2019 par l’ancien Premier ministre français Édouard Philippe. Ce dispositif s’adresse à tous les jeunes Français et volontaires, âgés entre 15 et 17 ans. C’est un projet d’émancipation et de responsabilisation des jeunes qui vise à renforcer la cohésion nationale. Ce parcours citoyen se divise en trois étapes : un séjour de cohésion, une mission d’intérêt général et un engagement volontaire.

Incarner les valeurs de la République

Tout au long de ce séjour de cohésion, les jeunes apprendront à vivre ensemble et à respecter l’autre dans toute sa singularité : “l’objectif, bien sûr, c’est vraiment d’associer ces jeunes au projet, de partager les valeurs de la République française mais aussi les valeurs du fenua puisque nous avons adapté le dispositif au contexte polynésien. Donc les valeurs, c’est la théorie et le SNU, c’est la pratique. C’est-à-dire qu’ils vont vivre ensemble, ils feront du sport ensemble, ils auront également des règles à partager ensemble. Ils apprendront à s’entendre le jour et la nuit puisqu’ils sont tous hébergés au même endroit. C’est vraiment un temps fort autour de la vie commune“, précise la directrice du cabinet du Haut-Commissaire.

Au programme de ces douze jours de rassemblement : des activités sportives, des rencontres avec des professionnels ou encore des ateliers de discussion. Plusieurs moments ludiques et athlétiques qui favorisent notamment l’insertion socio-professionnelle des taure’are’a volontaires : “nous souhaitons que les jeunes vivent finalement plusieurs expériences d’engagement et qu’ils intègrent dans leur esprit, dans leur mémoire et dans leur corps tout ce que peut représenter de s’engager dans un service national universel. L’objectif, c’est vraiment de faire le maximum d’expériences pour en retenir le plus possible, et choisir soi-même son chemin de citoyen”, précise Émilia Havez.

Les jeunes du SNU entourés des représentants du gouvernement et ceux de l’État.
(Photo : Lana CHAINE/LDT)

Dans l’année qui suit le séjour de cohésion, les jeunes adolescents s’engageront dans la réalisation d’une mission d’intérêt général dans le domaine de leur choix : le sport, la solidarité, la santé, l’éducation ou encore l’environnement. Chacun d’eux apportera son aide à une enseigne qu’ils aura choisi pour une durée minimum de 84 heures. À l’issue de cette mission, les taure’are’a peuvent, s’ils le souhaitent, poursuivre leur engagement dans un dispositif de volontariat tel que le Service civique pour une durée de 3 mois à un an.

Tevahinetuihau Tetoka, 16 ans : “je serais prête à défendre ma patrie”

Avec mes amis, nous avons décidé de nous inscrire au service national universel, mais j’étais la seule à être acceptée. Je participe à ce dispositif car j’ai envie d’acquérir plus d’expérience, me faire de nouveaux amis et connaître les métiers de l’armée car ce domaine m’intéresse beaucoup, par exemple, le métier de gendarme ou l’armée de terre. C’est le sport que j’aime tout particulièrement car cela m’aide à m’évader psychologiquement et ici, nous faisons beaucoup d’activités sportives donc c’est vraiment ces moments-là que j’adore passer avec mes nouveaux amis.

Hier (lundi 3 juillet, NDLR), nous avons visité les lieux et puis nous avons enchaîné avec des ateliers sportifs en groupe. Parmi les activités, nous avions le choix entre le volley-ball, le basket, le ping-pong ou encore le badminton. J’ai adoré lorsque nous avons appris le chant du service national et le lever des drapeaux. Le moment venu, je serais prête à défendre ma patrie.”